

100 - France / Etats Unis, « les frères d’armes » - 02 décembre 2022
Invités :
Etienne Leenhardt, chef du service politique étrangère, ancien correspondant à Washington
Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales
Dominique Simonnet, écrivain et journaliste, spécialiste des États-Unis
Emmanuel Macron achève, ce vendredi 02 décembre, son voyage diplomatique aux États-Unis. La veille, le président de la République et son homologue américain ont célébré « l’amitié » franco-américaine, lors de leur allocution commune. « Il nous faut savoir redevenir frères d’armes », a ainsi appelé Emmanuel Macron, en marge de leur rencontre bilatérale à huis-clos, dans le Bureau ovale. Alors que le conflit en Ukraine se poursuit depuis maintenant neuf mois, il espère bâtir un « agenda d’ambition et d’espoir » avec Washington. Pour Joe Biden, il s’agit de la première visite d’État que reçoit le président américain depuis le début de son mandat. « Il est important de réaffirmer les valeurs démocratiques, des choses essentielles comme la liberté. (…) On aurait tort de considérer cela comme une posture », commente Dominique Simonnet. Une chose est sûre : cette visite est également un « bon coup diplomatique », pour le locataire de l’Élysée.
Outre la guerre en Ukraine, un des sujets abordés était économique avec le programme industriel américain, « Inflation Reduction Act ». Une politique qu’Emmanuel Macron juge trop protectionniste et « super agressive » vis-à-vis de la France et de l’UE. Pour l’heure, le gouvernement américain ne semble pas enclin à changer sa position. « La vraie réponse, c’est l’Europe. À son retour, Emmanuel Macron va devoir lancer un grand plan à l’échelle européenne pour répondre à ce défi américain », estime Dominique Simonnet. « En Europe, on n’a pas mis en place les outils nécessaires pour aider nos entreprises à la hauteur des Américains », précise Anthony Bellanger.


100 - Médecins, la grande pénurie - 1er décembre 2022
Invités :
Dr Faïza Bossy, médecin généraliste
Dr Patrick Pelloux, médecin urgentiste au Samu de Paris, président de l’Association des médecins urgentistes de Paris
Géraldine Zamansky, journaliste au magazine de la Santé
Aux côtés d’autres professions libérales, les médecins généralistes libéraux appellent à la grève, ce jeudi 1er et vendredi 2 décembre. Parmi les revendications ? Ils réclament notamment une revalorisation du prix de la consultation de base, 25 euros à 50 euros, afin de relancer l’attractivité de la profession. « On demande une amélioration des conditions de travail de la médecine, en ville et à l’hôpital. C’est un point de réflexion que l’on souhaite que gouvernement et l’État puissent mettre sur la table. C’est une catastrophe », commente Dr Faïza Bossy. « On se retrouve avec des consultations surchargées et on doit refuser des patients », ajoute-t-elle.
Face à cette pénurie, les Français peinent à obtenir un rendez-vous chez le médecin, mais également chez un spécialiste. Selon une enquête UFC Que choisir, 19% des Français sont confrontés à un désert médical en ophtalmologie, 23,6% des femmes ont des difficultés à consulter un gynécologue. Une situation de rupture qui touche l’ensemble des spécialité.« On a décrédibilisé la médecine générale de plus en plus, en incitant à se tourner vers les spécialistes. Beaucoup de suivis faits chez les spécialistes pourraient être faits chez des généralistes. Le médecin généraliste est au pied du lit du malade et n’est pas valorisé », commente le Dr Patrick Pelloux. Conséquence ? Certains diagnostics sont détectés trop tard.
Parmi les solutions évoquées ? Les infirmières en pratique avancée, qui ont fait deux années supplémentaires dans leur cursus. « Elles sont un intermédiaire entre le patient et le médecin et peuvent suivre un traitement, adapter une dose. Mais il va falloir adapter leur rémunération », commente Géraldine Zamansky.
En parallèle, les services d’urgence sont saturés. En ce début d’hiver, les hôpitaux sont notamment touchés par une vague de bronchiolites, mais aussi le début de la grippe et le retour du Covid-19. Plusieurs hôpitaux ont d’ores et déjà déclenché le plan Blanc.


100 - Mondial, plus que du football ! - 30 novembre 2022
Invités :
Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la géopolitique du sport
Adrien Hémard, journaliste au service des sports
Kévin Veyssière, analyste en géopolitique du sport
Les yeux sont rivés sur le Qatar qui accueille, jusqu’au 18 décembre, la Coupe du monde de football. Plus que du sport, la politique s’invite sur les terrains. Mardi 29 novembre, les équipes d’Iran et des États-Unis se sont affrontées, alors que les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis plus de quarante ans. Si les États-Unis l’ont emporté 1 à 0, l’essentiel était ailleurs. Si les joueurs iraniens avaient refusé d’entonner leur hymne nationale, huit jours plus tôt, ils y ont, cette fois-ci, renoncé, sous la pression du régime. Ainsi, l’équipe iranienne est restée dans le rang, chantant son hymne, du bout des lèvres. En revanche, comme lors des deux précédentes rencontres, l’hymne national iranien a été sifflé par les nombreux supporters iraniens présents sur place, mais pas le chant national américain. « Cette coupe du monde n’a jamais été aussi géopolitique que cette année. Chaque match apporte son lot d’éléments géopolitiques. Avec la révolution qui se passe actuellement en Iran, on ne peut que scruter les joueurs », commente Lucas Aubain. Certains gestes de fraternités entre joueurs américains et iraniens ont été observés en fin de rencontre.
Ce mercredi 30 novembre, la France, déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, affronte la Tunisie, qui joue elle sa qualification. Une rencontre inédite en coupe du monde. Une rencontre également particulière, car, parmi la sélection tunisienne, dix internationaux sont nés en France. « On connaît l’histoire conflictuelle entre la Tunisie et la France. Le football les met ensemble. C’est pour cette raison que l’on veut que ces compétitions continuent », explique Lukas Aubain.
100 - Ukraine, les bombes, le froid… et la victoire ? - 29 novembre 2022


100 - Chine, une révolte inédite depuis 1989 ! - 28 novembre 2022
Invités :
Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la Recherche stratégique
Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS
Arnauld Miguet, correspondant en Chine
Les Chinois ne supportent plus la politique Zéro Covid et les confinements à répétition depuis presque trois ans, imposés par le gouvernement chinois. Et ils le font de plus en plus sentir. Depuis samedi 26 novembre, les rassemblements se multiplient dans les grandes villes du pays, et notamment à Shanghai ou Pékin, villes au cœur du pouvoir et des plus surveillées. En effet, le chef d’État chinois Xi Jinping est directement visé par les manifestants. « Il y a beaucoup de jeunes manifestants dans les rues. C’était la première fois qu’ils participaient à ce style de mouvements », commente Arnauld Miguet. Parmi les facteurs déclenchants ? La diffusion de la coupe du monde. « Les Chinois voient les images de la coupe du monde, ils regardent les matches et voient dans les tribunes des gens non-masqués, sans distanciation sociale. Ils ont l’air de s’amuser alors qu’ils ont l’impression de vivre sur une autre planète », ajoute Arnauld Miguet. Ainsi, la chaîne de télévision nationale censure les images des tribunes.
Une chose est sûre : cette contestation est inédite depuis 1989. « Le régime est tombé dans son propre piège en refusant de vacciner avec un vaccin étranger. La Chine voulait montrer au monde que son système fonctionnait beaucoup mieux que les démocraties et en partie les États-Unis. Résultats : les Chinois sont mal vaccinés, avec des vaccins qui fonctionnent moins bien. De plus, les personnes âgées ont également été moins vaccinées. Enfin, le système de soins est totalement sous-développé », explique Valérie Niquet. En réalité, ce ras-le-bol ne date pas d’hier.
Autre conséquence ? La crise économique engendrée par les confinements successifs et les multiples restrictions de déplacements. « L’économie en pâtit et les expatriés quittent le pays. La Chine ne fait plus rêver », explique Arnauld Miguet.
100 - Mayotte, immigration, vie chère… l’Outre-mer abandonné - 24 novembre 2022
99 - Incivilités, impôts, énergie… les maires en première ligne - 23 novembre 2022


100 - Les Républicains, opération survie - 22 novembre 2022
Invités :
Guillaume Daret, grand reporter au service politique
Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine
Gilles Bornstein, éditorialiste politique
Qui de Bruno Retailleau, Eric Ciotti ou Aurélien Pradié accédera à la présidence des Républicains ? Les trois candidats ont confronté leur projet, lors d’un débat diffusé sur LCI le lundi 21 novembre. Il s’agit du seul débat télévisé organisé avant les votes des 91 100 militants, qui auront lieu les 3 et 4 décembre prochains. L’enjeu ? Relever le parti affaibli après les échecs des dernières élections nationales. « Eric Ciotti apparaît comme le favori, car il incarne une droite extrêmement ferme, dure. (…) Sa ligne est l’indépendance vis-à-vis de Marine Le Pen, mais aussi d’Emmanuel Macron », explique Guillaume Daret. Néanmoins, le futur candidat de droite à l’élection présidentielle est peut-être ailleurs. « Les principaux prétendants potentiels à la future élection présidentielle sont aujourd’hui des élus locaux comme Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand », précise le journaliste.
L’objectif désormais est clair : reconquérir le pouvoir en 2027 après trois échecs successifs, dont la lourde défaite de Valérie Pécresse à la dernière élection présidentielle. Sur le sujet, Eric Ciotti a affirmé que son choix serait Laurent Wauquiez. Néanmoins, aucun candidat évident ne se dégage. « C’est compliqué. Laurent Wauquiez est certainement celui qui se prépare le mieux. Il a fait une dette médiatique, une dette de candidature. Il est le mieux armé, mais ce n’est pas encore plié », analyse Gilles Bornstein.
Au-delà de l’incarnation, se pose également la question de l’espace politique, enclavé entre l’extrême droite et la macronie. « En 2027, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter. Si le pôle central constitué par Emmanuel Macron survit après son mandat, les Républicains auront du mal à faire élire un candidat à la présidence de la République. Néanmoins, s’il ne survit pas, on reviendra à une logique plus classique de droite et de gauche et Les Républicains apparaîtront assez légitimement comme le parti de gouvernement de droite. Il ne faut pas les enterrer », précise Guillaume Daret.


100 - Mondial, c’est parti… sans Benzema ! - 21 novembre 2022
Invités :
Adel Bentaha, journaliste pour So Foot
Adrien Hémard, journaliste sportif
Fabien Archambault, historien du sport
Coup d’envoi de la 22e coupe du monde au Qatar ! Le top départ a été lancé dimanche 20 novembre 2022 à Doha, lors du match d’ouverture qui opposait le pays hôte à l’Équateur. Près de 68 000 personnes ont assisté à ce premier match, alors qu’un million de supporters sont attendus au Qatar pour soutenir les 32 équipes engagées dans la compétition. Malgré les vives critiques sur les droits humains, les conditions des travailleurs étrangers ou le bilan carbone, près de 87% des amateurs de foot qu’il regarderont les matchs (sondage Opinion way pour Le Parisien). « Le fait que cette coupe du monde tombe en hiver a un peu perturbé les amoureux de football. Mais depuis le coup d’envoi, l’enthousiasme est de retour », explique Adel Bentaha. Pour sa première rencontre, le Qatar, qui participait à son premier mondial, s’est incliné d’entrée, 2-0. Une première. « C’est la première fois, dans toute l’histoire de la coupe du monde, qu’un pays hôte commence par une défaite. (…) On pouvait s’attendre à ce que le Qatar fasse illusion. Hier, ils n’étaient pas au niveau et la suite promet d’être encore plus compliquée au vu des futurs adversaires », commente Adrien Hémard.
Mardi 22 novembre, la France, tenante du titre depuis 2018, disputera son premier match de poule face à l’Australie. Mais malheureusement sans Karim Benzema. Le récent ballon d’or 2022 a en effet dû déclarer forfait dans la soirée de samedi 19 novembre, après s’être blessé à la cuisse, lors de son premier entraînement samedi soir, avec le groupe. « C’est une très mauvaise nouvelle d’un point de vue sportif. Karim Benzema a toujours répondu présent dans les grandes compétitions qu’il a pu disputer », explique Adrien Hémard.
Cette absence devrait néanmoins être bénéfique à Olivier Giroud, attaquant cadre durant les six ans d’absence de Karim Benzema. « Il s’est retrouvé mis au ban de l’équipe de France, sans trop d’explications. Ce retour au premier plan est totalement salvateur pour lui et cela fera peut-être du bien à l’équipe de France. (…) Perdre un joueur du calibre de Karim Benzema serait un drame pour n’importe quelle équipe, mais pour l’Équipe de France, avec le réservoir offensif qu’elle a et la titularisation d’Olivier Giroud, cela ne fait pas tache », estime Adel Bentaha. Une chose est sûre : le sélectionneur Didier Deschamps va devoir ajuster sa stratégie. « Pendant six ans, le duo Antoine Griezmann et Olivier Giroud a fait gagner l’équipe de France. Ce retour aux sources va permettre à Didier Deschamps de retrouver des certitudes qu’il avait en 2018 et qu’il a peut-être perdues depuis le retour de Karim Benzema en sélection, d’un point de vue tactique » précise le journaliste.
100 - Mondial au Qatar, du foot malgré tout ! - 18 novembre 2022


100 - Trump 2024, la candidature de trop ? - 16 novembre 2022
Invités :
Nicole Bacharan, politologue, spécialiste des Etats-Unis
Xavier Yvon, rédacteur en chef du podcast « La Loupe », ancien correspondant aux Etats-Unis
Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des Etats-Unis
Il y avait très peu de suspense. Donald Trump sera bien candidat à l’élection présidentielle américaine de 2024. L’ancien président a annoncé sa volonté de concourir pour la troisième fois au poste suprême, lors d'une cérémonie organisée dans la nuit du 15 au 16 novembre 2022, dans la grande salle de réception de sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride. Et ce, malgré les résultats médiocres de son parti lors des dernières élections partielles. « Pour rendre l'Amérique de nouveau grande et glorieuse, j'annonce ce soir ma candidature à la présidence des États-Unis », a-t-il déclaré devant des centaines d'invités choisis. Est-ce la candidature de trop ? « Il y a dit tout ce qu’il dit depuis des années. C’est un disque rayé », commente Xavier Yvon. « Ce n’était pas la grande ambiance des meetings Mega (Make America great again ndlr) que l’on a connus. Le showman est peut-être en train de vieillir », précise-t-il.
Au sein du clan républicain, cette candidature n’est pas vue d’un bon œil par tous. Si le courant trumpiste s’est imposé au sein des Républicains, Donald Trump n’a jamais été aussi contesté. Parmi les prétendants à la Maison blanche en 2024 ? Ron DeSantis, gouverneur de Floride, véritable étoile montante du parti et nouvelle coqueluche des médias. « Il faut du Trump, mais il est plus discipliné, c’est en cela que cela pourrait jouer en sa faveur », explique Xavier Yvon. Les deux pourraient donc s’affronter dans le cadre de primaires qui définiront quel sera le candidat étiqueté républicain.
100 - G20, la Chine au centre du jeu - 15 novembre 2022


100 - Kherson libérée, V. Poutine humilié - 14 novembre 2022
Invités :
Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale pour France 24
Vice-amiral Michel Olhagaray, ancien directeur du Centre des hautes études militaires
Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos
Le sommet du G20 débutera mardi 15 novembre à Bali (Indonésie). Vladimir Poutine ne sera pas présent mais il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, arrivé dès ce dimanche sur l’île. Pourtant, le conflit ukrainien sera bel et bien au cœur des débats de ce sommet qui rassemble les plus grandes puissances économiques du monde. Après neuf mois de guerre, la ville de Kherson a été reprise par l’armée ukrainienne le 9 novembre dernier. L’annonce du retrait des troupes russes, par le ministre de la Défense Sergueï Choïgou signe là une défaite cinglante pour la Russie, qui avait déjà été contrainte d’abandonner la région de Kharkiv (nord-est) en septembre. Cette libération ravive le sentiment national des Ukrainiens, néanmoins une crainte de représailles plane. « La guerre ne va pas toujours dans le même sens », explique le vice-amiral Michel Olhagaray. En ligne de fond ? La menace nucléaire, que Vladimir Poutine n’a pas hésité à brandir depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. « L’arme nucléaire est une folie. La Russie serait mis au banc des nations, notamment lâché par la Chine », commente Yves Bourdillon. Les Ukrainiens vont désormais devoir digérer et déminer l’ensemble des territoires repris.
Au-delà d’une défaite militaire, ce repli représente un véritable revers stratégique pour l’armée russe et permet notamment à l’Ukraine d’envisager une reprise bien plus large, notamment celle de la Crimée, province annexée illégalement par la Russie en 2014.


100 - Ocean Viking à Toulon… « À titre exceptionnel » ? - 11 novembre 2022
Invités :
Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes
Driss Aïd Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité
Rachel Binhas, journaliste à Marianne
Après plusieurs semaines dans l’attente d’accoster, les centaines de migrants à bord de l’Ocean Viking ont enfin amarrés sur le quai du port militaire de Toulon. Suite au refus catégorique de l’Italie d’accueillir ces passagers, la France s’est finalement portée volontaire à titre exceptionnel et a permis à ces 230 réfugiés qui ont fui la Libye au terme d’un émouvant voyage de trois semaines, d’échapper à une mort certaine. Prisent en charge dès leurs arrivés, ils s’apprêtent à intégrer une zone d’attente avec un premier suivi sanitaire avant d’être escortés vers un site d’hébergement. Tous devront passer un examen de leur statut de réfugiés et seulement un tiers d’entre eux obtiendront le droit d’asile en France.
Ce navire de migrants est au centre d’une discorde entre la France et l’Italie. En effet, les tensions diplomatiques entre les deux pays sont montées d’un cran alors que la présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni, a bafoué les accords tacites de l’Union Européenne en refusant d’accueillir ces réfugiés sur son sol. Cette décision enfreint ouvertement le mécanisme européen de répartition. Selon les autorités françaises, c’est la confiance mutuelle entre les deux qui est entachée. En signe de protestation, la France a décidé de fermer ses portes aux 3500 migrants en ce moment sur le sol italien et qui devaient être accueillis dans l’Hexagone d’ici l’été 2023. Une annonce fracassante que Rome conteste fermement. Pour tenter de dissiper ce conflit, les ministres européens de l’intérieur devraient se réunir dans les prochains jours.
100 - grève, salaires, les patrons au pied du mur - 10 novembre 2022
100 - Midterms, Trump en route pour 2024 ? - 09 novembre 2022


99 - Trump, le retour ? - 08 novembre 2022
Invités :
Nicole Bacharan, politologue, spécialiste des États-Unis
Étienne Leenhardt, rédacteur en chef, ancien correspondant à Washington
Annick Cizel, enseignante-chercheuse à l’Université Sorbonne Nouvelle, spécialiste des États-Unis
Deux ans après l’élection de Joe Biden, les Américains sont appelés aux urnes, mardi 08 novembre, pour les traditionnelles élections de mi-mandat, afin de désigner leurs élus au Congrès. Selon les sondages, les Républicains sont donnés favoris. Ainsi, la chambre des représentants devrait basculer dans le camp des Républicains. Vedette de ses élections, Donald Trump, (qui ne fait plus mystère sur son envie de participer à la prochaine élection présidentielle en 2024), a promis lundi 7 novembre, dans la soirée, une « très grande annonce » pour la semaine prochaine. Comme il a déclaré, dans son meeting dans l’Iowa, le 3 novembre dernier, il va « très très probablement se représenter ».
Match retour de l’élection 2020 ? « II participe de ce revanchisme ambiant. On le vit à l’international et à l’échelle nationale. On a rarement vu des législatives mobiliser autant et avoir autant d’impact », commente Annick Cizel. Une chose est sûre : ces élections seront décisives sur l’avenir politique de l’ancien président américain. Donald Trump peut-il encore être élu ? Dans le camp républicain, les barons du parti se posent la question. « Beaucoup de militants républicains ont quitté le parti ces dernières années à cause de ça. Le rapport de force n’est pas forcément gagné », analyse Étienne Leenhardt. « Il y en a d’autres, ils veulent sa place », précise Nicole Bacharan.
Dans un contexte international bouleversé par l’invasion russe en Ukraine, une victoire des Républicains pourrait également avoir des conséquences diplomatiques. « Beaucoup de Républicains sont favorables à l'aide apportée par les États-Unis à l'Ukraine. Pour l'instant, dans les votes qui ont eu lieu au Congrès, on n'est pas encore dans quelque chose qui basculerait radicalement. Si Joe Biden propose une nouvelle aide militaire, il n'est pas impossible de trouver un consensus », explique Étienne Leenhardt
100 - Cop 27, inquiétude, colère… et enfin des actes ? - 07 novembre 2022
100 - Royaume-Uni, le come-back de Boris Johnson ?
100 - Grèves, inflations, inégalité… Et révolte ? - 19 octobre 2022
100 - CGT, Nupes… le grand blocage ? - 17 octobre 2022
100 - Caburant, pénurie et grève générale ? - 14 octobre 2022
100 - E. Macron / V. Poutine, une paix toujours possible? - 13 octobre 2022


100 - Carburant, le gouvernement va-t-il réquisitionner ?
Invités ?
Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie pour « Le Parisien - Aujourd’hui en France »
Jade Grandin de l’Eprevier, journaliste à l’Opinion, spécialiste des questions économiques
Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail, spécialiste du dialogue social
La grève se poursuit dans les raffineries TotalEnergies. Lundi 10 octobre sans la soirée, plus de 29% des stations-service du territoire étaient en difficulté, a affirmé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Face à cette situation, le gouvernement hausse le ton.
Lundi 10 octobre, la première ministre, Elisabeth Borne a convoqué les ministres concernés afin de trouver une issue à ce conflit qui bloque le pays. « Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays. Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue », a commenté l'entourage d'Elisabeth Borne, à l’issue de cette réunion de crise. « Nous restons extrêmement dépendants aux carburants fossiles et cela crée une fracture dans le pays car tout le monde n’a pas les mêmes accès aux transports en commun », explique Erwan Benezet.
Si aucune décision n'a été prise officiellement, mais le gouvernement en appelle à la responsabilité de tous, assurant qu’il poursuivrait « les mesures facilitant l'approvisionnement des stations ». « Le gouvernement prend sa part, mais il faut que les parties prenantes prennent leur responsabilité. Les entreprises et chefs d’entreprises concernés et les syndicats concernés. Le blocage n’est pas une façon de négocier », a assuré le président de la République, en marge d’un déplacement en Mayenne. « C’est un contexte politique très tendu. Emmanuel Macron marche sur des œufs. Il a cette peur d’une gronde sociale, peut-être qu’elle émerge un peu plus tôt que prévu », commente Erwan Benezet.
100 - Poutine, l’humiliation… et l’apocalypse ? - 10 octobre 2022
100 - L’Europe se rassemble… contre Poutine ? - 07 octobre 2022


100 - Sobriété, des cols roulés… Et des faillites ? - 06 octobre 2022
Invités :
Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS
Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie au Parisien-Aujourd’hui en France
Maud Descamps, journaliste au service Economie pour Télématin
A l’aube de l’hiver, le gouvernement présente, ce jeudi 6 octobre, son plan de sobriété énergétique pour éviter les pénuries. Ménages, entreprises… Toute la société est impactée par ces « éco-gestes ». Parmi les mesures envisagées ? Réduction des lumières, baisse du chauffage, covoiturage. Le gouvernement souhaite montrer l’exemple. Ainsi, l’eau chaude sera coupée dans les bâtiments de l’administration, sauf dans les douches, et revalorise de 15% le télétravail. « Le geste le plus important et de très loin, c’est le chauffage », affirme Erwan Benezet. « Il peut y avoir un impact si on s’y met collectivement. La question est de savoir si les entreprises privées et les particuliers suivront l’exemple », ajoute-t-il.
Selon le journal Les Echos, daté du 6 octobre, le gouvernement veut faire adopter ces comportements dans le temps. L’objectif ? Une baisse de consommation d’énergie de 10% d’ici 2024 et de 40% d’ici 2050. « Les règles qui ont été fixées dans les années 1970 ont été progressivement oubliées. Dans un premier temps, il faut appliquer les normes et les règlements, dans un second temps, il faut privilégier les comportements plus vertueux et dans un troisième temps, il y a le signa prix pour inciter les gens à baisser leur consommation, voire à repenser leur process de production », explique Elie Cohen. Au delà des mesures présentée, pour le gouvernement le signal prix va contribuer à la réduction de la consommation. Entre les particuliers et les entreprises, les factures en énergie ne cessent de s’allonger. « La rentrée est marquée par le mot : inflation. Tout le monde est obsédée par cette question. Cela se voit dans le prix énergétiques, des biens alimentaires. Les salaires ne suivent pas. Le gens ont le sentiment physique d'une perte des moyens », explique Elie Cohen. Pour Erwan Benezet, il faudra, dans un second temps, « travailler sur la rénovation énergétique », explique Erwan Benezet.


100 - L’Iran, le voile et le combat féministe - 05 octobre 2022
Invités :
Agnès Levallois, analyste à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS)
David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient
Fariba Hachtroudi, journaliste et écrivaine iranienne
Plus de dix jours après la mort de Mahsa Amini, âgée de 22 ans, la révolte ne faiblit pas en Iran. La jeune femme avait été arrêtée quelques jours plus tôt par la police des moeurs parce que son voile était mal ajusté. Depuis, les femmes défient le pouvoir. Elles sont de plus en plus jeunes et de plus en plus nombreuses à arracher leur voile et le faire tournoyer. Dans les universités, les étudiantes sont rejointes par les étudiants et multiplient les mobilisations face à un régime qui ne veut rien lâcher. « Le mouvement prend de l’ampleur sur l’ensemble du territoire et dans plusieurs couches de la population. Cela prend une importance bien plus grande, plus forte, que prévu », estime Agnès Levallois. Ce n’est pas le premier soulèvement de la population, mais pour la première fois, les femmes s’invitent dans le débat, et toutes les tranches d’âge. « Cela va être très difficile à gérer pour les autorités », commente David Rigoulet-Roze.
Après 17 jours de silence, l’ayatollah Ali Khamenei s’est finalement exprimé entouré de ses forces armées. « Ces émeutes et l’insécurité sont l’œuvre des États-Unis et du régime sioniste usurpateur (Israël ndlr) », a-t-il déclaré le 3 octobre. « Ce mouvement n’a pas commencé maintenant. Mais jusqu’à présent, il était écrasé immédiatement », explique Fariba Hachtroudi. « L’ampleur a pris de court les autorités. C’est le « mai 1968 » de l'Iran, on ne l’oubliera pas. C’est un mouvement estudiantin soutenu par l’ensemble de la société civile iranienne, mais aussi dans le monde entier », précise-t-elle.


100 - Poutine, des défaites… et l’arme nucléaire ? - 04 octobre 2022
Invités :
Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI
Lucas Aubain, directeur de recherche à L’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie
Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)
Depuis plusieurs semaines, l’armée russe ne cesse de reculer sur le front ukrainien, essuyant les défaites militaires. De son côté, l’armée ukrainienne poursuit son offensive. Les soldats ont notamment repris la ville de Lyman, un important carrefour ferroviaire, dans la région de Donestk, à l’est de l'Ukraine, qui était sous contrôle des troupes de Moscou.
Une ville particulièrement symbolique, puisqu’elle faisait partie des territoires ukrainiens annexés par Vladimir Poutine. En effet, le dirigeant russe a signé, vendredi 30 septembre 2022, des traités d’annexion, avec les chefs de quatre régions séparatistes et occupées d’Ukraine, Kherson, Zaporijjia, Lougansk, et Donetsk, dont Lyman fait partie. « Lyman est une ville particulièrement symbolique, car il y a une cérémonie très impressionnante au Kremlin pour annoncer l’annexion de ces territoires. (…) La réalité, c’est que la Russie ne contrôle pas militairement et les référendums ne reflètent rien. L’armée ukrainienne a intérêt à continuer cette dynamique de victoires », commente Elsa Vidal.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré samedi 1er octobre, que son armée reprendra « dans la semaine à venir » d'autres villes de la région de Donetsk.
Dans une allocution télévisée diffusée le 22 septembre dernier, Vladimir Poutine a annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes russes. Dans la foulée, il avait organisé des référendums d’annexion dans les quatre territoires concernés. « Pour Vladimir Poutine, l’Ukraine est une construction soviétique, initiée par Lénine depuis 1917. (…) Il y a cette volonté impériale depuis 2012. Sa troisième élection a engendré un basculement où il y a l’idée de revenir sur le devant de la scène internationale, et cela passe par la reconquête de certains anciens territoires soviétiques », précise Lucas Aubain.


100 - Bayou, Quatennens... la dynamite féministe - 03 octobre 2022
Astrid de Villaines, cheffe du service politique au Huffington post. Auteure de « Les sept péchés capitaux de la Gauche » aux éditions JC Lattès.
Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à Franceinfo
Guillaume Daret, Grand reporter au sein de la rédaction du service politique de France Télévisions
« Je protège le droit des femmes quel qu'en soit le prix ». Sandrine Rousseau, élue EELV à l'Assemblée nationale ne regrette absolument pas ses accusations portées contre Julien Bayou, le secrétaire national d'Europe Écologie les Verts. Au sein de sa famille politique, certains dénoncent une inquisition...
Les députés sont de retour lundi 3 octobre à l'Assemblée nationale. Deux hommes politiques seront scrutés : Julien Bayou et Adrien Quatennens, deux affaires embarrassantes pour les Gauches.
Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, soupçonné de violences conjugales est visé par une nouvelle plainte de son épouse cette fois, pour des faits de harcèlement par sms.
Les Verts aussi, sont sous les feux des projecteurs : un article publié le 30 septembre 2022 dans le journal Libération révèle que Julien Bayou aurait vécu plusieurs mois sous la surveillance de militantes féministes. Résultat : ambiance de crise et conseil fédéral du parti. L'ancien secrétaire national a démissionné de son poste lundi 26 septembre 2022 suite aux propos de Sandrine Rousseau. L'élue des Verts avait révélé des signalements pour des violence psychologiques à la cellule interne du parti. Elle considère même que le député ne doit plus s'exprimer à l'Assemblée.
Astrid de Villaines, cheffe du service politique au Huffington post, « #Metoonous explose aux visages de politiques aujourd’hui. Nous prenons conscience que les partis politiques sont des zones ordinaires, voire plus dangereuses pour les femmes, parce qu’il y a des enjeux de pouvoir, et donc il y a énormément de problèmes. »
Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à Franceinfo, « Il peut y avoir une surprise, ce que ces affaires éclatent dans des partis qui étaient à la pointe de ces luttes contre les violences sexistes et sexuelles. On se rend compte que nous avons tendance à stigmatiser les ‘machos de droite’ mais que c’est en réalité un fonctionnement général y compris dans des partis qui sont censés être plus modernes et plus en avance sur ces questions-là. »


100 - Porno, no limit sur internet - 30 septembre 2022
Invités :
Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise, ancienne ministre de l’Enfance et des droits des femmes
Rola Tarsissi, journaliste reporter, documentaire « Le porno sera-t-il bientôt interdit ? »
Justine Atlan, directrice de l’association de l’e-Enfance
Faut-il interdire les films X ? Dans un épisode de « Complément d’enquête », diffusé jeudi 29 septembre 2022, sur France 2, des actrices de film porno ont accepté de raconter les humiliations et les violences qu’elles ont subi, dans le cadre de certains tournages. Durant des mois, les enquêteurs ont épluché des centaines d’auditions et les dizaines de plaintes pour viols qui ont été déposées. Les principaux acteurs du marché, dont les plus connus sont Marc Dorcel ou Jacquie et Michel, sont dans le viseur de la Justice. « Dans cette affaire, il y a au moins cinq personnes qui ont essayé de porter plainte notamment pour viol. Et au commissariat, ont leur a dit ce n’est pas une affaire de viol, c’est un litige commercial. La justice n’était pas forcément prête à entendre ces témoignages », précise Rola Tarsissi. « On a l’impression que le consentement se monnaye, mais ce n’est pas aussi simple ». Un rapport sénatorial a été réalisé sur cette enquête. « On n’imagine pas la pression qu’elles ont vécue. Elles étaient quasiment prises en otage », précise Rola Tarsissi.
Ce phénomène est amplifié par la généralisation du porno sur la toile, mais aussi la duplication à l’infini des vidéos. « La marchandisation du corps est véhiculée notamment sur les réseaux sociaux. Les jeunes banalisent ces comportements. Il y a le côté de glamourisation de la marchandisation du corps. Tout cela arrive dans une société qui permet toutes ces pratiques » décrypte Justine Atlan. D’autant plus que ces affaires entraînent aussi une véritable mort sociale pour ces jeunes filles.
100 - Iran, les femmes font vaciller le pouvoir ? - 28 septembre 2022
100 - Poutine, le début de la fin ? - 27 septembre 2022


100 - L’Italie bascule à l’extrême droite - 26 septembre 2022
Invités : Marc Lazar, professeur émérite à Sciences-Po, président de la School of Governement de l’université Luiss à Rome
Alban Mikoczy, journaliste, ancien correspondant en Italie
Chloé Ridel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau
Emmené par sa leader, Giorgia Meloni, le parti d’extrême droite italien, Fratelli d’Italia, sort vainqueur des élections législatives en Italie, dont les résultats partiels sont dévoilés ce lundi 26 septembre 2022.
Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, un parti post-facsiste arrive au pouvoir. Le pays choisit ainsi son dirigeant le plus à droite depuis Mussolini. « Nous gouvernerons pour tous », a simplement déclaré la candidate lors de l’annonce des résultats partiels. Au centre des préoccupations ? La question de l’immigration, mais aussi celle du pouvoir d’achat. Cette victoire est le résultat d’une alliance des droites qui a attiré 44% des suffrages. Ainsi, le gouvernement de Giorgia Meloni devra notamment composer avec un autre parti d’extrême droite, La Ligue, porté par Matteo Salvini. « C’est un choc considérable, c’est un fait historique inédit. L’année 2022 figurera dans les manuels d’histoire », commente Marc Lazar. « C’est une femme qui a été facsiste dans un pays dont la constitution est anti-facsiste, c’est un élément très important à souligner ». Ces élections sont également marquées par 36% de taux d’abstention. Un record.
Sur la scène européenne, Giorgia Meloni est très proche du dirigeant hongrois Viktor Orbán, lui aussi d’extrême droite. « Elle se reconnaît dans toutes ses propositions, sauf sur la guerre en Ukraine », décrypte Marc Lazar. Une chose est sûre : après l’arrivée de l’extrême droite en Suède, il y a quelques semaines, cette élection en Italie ouvre une nouvelle ère en Europe.


100 - Football, agent, gloire et… délinquance - 23 septembre 2022
Invités :
Manuel Tissier, grand reporter au service des sports
Pierre Rondeau, co-directeur de l’Observatoire Sport et Société à la Fondation Jean-Jaurès , spécialiste de l’économie du football
Brendan Kemmet, journaliste
C’est l’affaire qui a fait du bruit depuis ces derniers jours, dans le cercle extra-sportif mais pas que. Soupçonnée d’être la commanditaire de graves violences à la barre de fer, à l’encontre d’une de ses coéquipières du PSG, Kheira Hamraoui, contre laquelle elle aurait nourrit une rivalité sportive extrême, Aminata Diallo, a été mise en examen, le 16 septembre 2022, pour violences aggravées par trois circonstances et association de malfaiteurs. Après cinq jours de détention provisoire, elle a obtenu sa remise en liberté sous contrôle judiciaire qui lui interdit notamment de quitter le territoire et d'entrer en contact avec les protagonistes et témoins de l’affaire. Le 10 novembre 2021, elle avait déjà été placée en garde à vue, soit une semaine après les faits, mais avait été relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. « J'ai confiance en la justice, mais ce soir, j'ai peur », a déclaré la joueuse du PSG, quelques heures après l’annonce. « Il semblerait qu’avec d’autres suspects, ils aient organisé une conspiration pour écarter Kheira Hamraoui, mais aussi l’ancien entraîneur du PSG et la sélectionneuse de l'équipe de France. On est dans une affaire tentaculaire qui n’a pas encore donné toutes ses vérités, mais dont les premiers éléments donnent la dimension vertigineuse », analyse Manuel Tissier. « Dans le football, on sait qu’il y a des individualités qui jouent ensemble, mais qui ne s’entendent pas », précise Pierre Rondeau.
Autre affaire extra-sportive qui fait la une des médias ces dernières semaines : l’affaire Paul Pogba. Le footballeur aurait été victime de chantage, pendant plusieurs mois, par un groupe de racketteurs, impliquant notamment son frère aîné Mathias. Samedi 17 septembre, Mathias Pogba a été mis en examen et incarcéré dans la foulée. Il est accusé d'avoir participé à plusieurs tentatives d'extorsion pour des sommes allant jusqu’à 13 millions d’euros. Quatre autres hommes ont également été mis en examen. « La somme d’argent générée par le foot, les enjeux d’image créent d’énormes jalousies. Cela crée une perméabilité entre le milieu du sport et celui du banditisme, qui ont été en contact dans ces quartiers prioritaires et défavorisés », précise Manuel Tissier.
Les footballeurs issus de quartiers sensibles peuvent-ils s’émanciper de leur entourage d’enfance ? Pendant des années, l’affaire dite de la sextape, impliquant Karim Benzema et Mathieu Valbuena souligne la complexité de cette question. « Il y a de plus en plus d’argent dans le football, forcément cela attire des personnes malintentionnées par la perspective de bénéficier de l’engouement économique des joueurs et des stars », décrypte Pierre Rondeau.


100 - Poutine menace de représailles nucléaires - 21 septembre 2022
La tension monte d’un cran. Alors que les forces ukrainiennes mènent une vaste contre-offensive depuis plusieurs semaines, Vladimir Poutine a pris la parole dans une allocution télévisée, mercredi 21 septembre 2022. Le dirigeant russe se dit prêt à « défendre l’intégrité territoriale de la Russie ». Pour cela, il n’exclut pas le recours à l’arme nucléaire. « Ce n’est pas du bluff. Ceux qui essaient de nous faire chanter avec des armes nucléaires doivent savoir que le vent peut tourner dans leur direction », a-t-il affirmé. Le président russe a également annoncé la mobilisation de 300 000 citoyens réservistes russes. « Ce qui est inquiétant c’est qu’il emploie cette terminologie du chantage », explique Armelle Charrier.
La veille, Vladimir Poutine avait soutenu l'organisation de référendums dans quatre régions ukrainiennes pour les annexer à la Russie. « C’est le signe qu’il est en difficulté à la fois militaire et politique. Lorsque l’on triomphe, on n’a pas besoin d’être si menaçant », explique Pascal Boniface. Interrogé sur cette éventualité du recours au nucléaire par la Russie, Joe Biden a répondu, dimanche 18 septembre. « Cela changerait le cours de la guerre comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale », a affirmé le président américain. « Vladimir Poutine ne peut pas se permettre de reculer », explique Yves Bourdillon. Pour pallier les morts sur le front et à la désaffection de la jeune génération, Vladimir Poutine multiplie les efforts pour attirer les Russes vers la guerre. « Cette guerre a montré les carences de l'armée russe qui ne peut conduire qu'à l'échec. Les jeunes ne veulent pas se battre, en particulier dans les grands centres urbains plus riches. Il faudrait les persuader qu'il s'agit d'un enjeu existentiel », précise le spécialiste. Une chose est sûre : les soutiens à Vladimir Poutine s’amenuisent, même au sein de son propre camp.
100 - Nupes, gifle, retraites et crise de nerfs - 20 septembre 2022


100 - Royaume-Uni : la fin d’un règne - 19 septembre 2022
Invités :
Esther Leneman, journaliste, ancienne correspondante à Londres
Guillaume Picon, historien
Frédéric de Natal, rédacteur en chef de la revue « Dynastie »
Onze jours après sa mort, la reine Elizabeth II sera inhumée, ce lundi 19 septembre, lors de funérailles d'Etat qui s'annoncent grandioses. Des milliers de personnes et des dignitaires venus du monde entier sont attendus. À dix heures, l’Abbaye de Westminster accueillera les 2000 invités triés sur le volet, parmi lesquels figurent près de 500 très hauts dignitaires et chefs d’État, mais aussi des grandes familles royales. C’est le dispositif de sécurité le plus impressionnant jamais mis en place au Royaume-Uni. Le trafic aérien sera également suspendu tout au long de la cérémonie.
Dans un contexte de guerre en Ukraine, depuis l’invasion russe, Vladimir Poutine n’a pas été convié à la cérémonie. Une décision que le dirigeant a qualifié de blasphématoire et immorale. « La Russie qui est une grande puissance se retrouve ravalée au rang de la Birmanie, l’Afghanistan et la Syrie. Il est terriblement vexé d’avoir été écarté », commente Guillaume Picon.
Les Britanniques semblent en communion. Au sein de la classe politique britannique, conservateurs et travaillistes paraissent unis dans l’hommage à la reine. Lors des séances au Parlement qui ont suivi la mort de la souveraine, chacun y est allé de son anecdote. « C’est un hommage à la fois à la souveraine, mais aussi à la femme qu’elle était », analyse Esther Leneman. « Les Britanniques enterrent quelqu’un qui les a accompagnés toute leur vie, qui a su ne pas faire de faux pas et avoir une certaine influence », précise-t-elle. Une chose est sûre : tout est millimétré pour les obsèques du siècle. Après 70 ans de règne, c’est une page d’histoire qui se tourne.
100 - Poutine - Xi Jinping, le front anti-occidental - 16 septembre 2022


100 - Énergie, une facture explosive ? - 15 septembre 2022
Invités :
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle
Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges
Maud Descamps, journaliste au service économie
Mercredi 14 octobre 2022, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une prolongation du dispositif du bouclier tarifaire en 2023 pour les ménages. Moins généreux que le plafonnement actuel, la hausse passera ainsi à 15 % pour le gaz en janvier, puis l'électricité en février. En parallèle, le dispositif du chèque énergie sera également élargi afin de cibler les ménages les plus modestes. Ainsi, ce dispositif devrait profiter à douze millions de ménages, contre six jusqu’à présent. « On n’arrive pas à sortir des ordres de grandeur du quoi qu’il en coûte du Covid-19, mais cela concerne tous les pays européens », analyse Gaëlle Macke.
Face à la flambée des prix, le gouvernement appelle à faire des économies, notamment en multipliant les « éco-gestes » citoyens. « C’est la fin de l’abondance », a déclaré Emmanuel Macron, début septembre. « Même en cas d’hiver très rude, baisser de 1° le chauffage général permettrait de maintenir le cap. Mais il faudrait que cela soit respecté par tout le monde », explique Gaëlle Macke. Selon elle, il faudra une vaste campagne de communication pour encourager à plus sobriété.
Une chose est sûre : tout le monde semble prêt à jouer le jeu. « Il faudra aussi que les entreprises montrent l’exemple. Cela pourrait être un déclencheur », ajoute Maud Descamps. Néanmoins, toutes n’ont pas la même capacité à réduire leur consommation. Pour certaines, la facture énergie va plus que doubler, risquant même la faillite.« La plupart des entreprises n’ont pas le bouclier tarifaire. Elles voient déjà les prix augmenter. C’est très difficile pour les petites entreprises qui ont des marges très peu élevées », précise Emmanuel Duteil.


100 - Energie, Ukraine… le sursaut de l’Europe ? - 14 septembre 2022
Invités :
Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors
François Beaudonnet, éducateur en chef de la rédaction européenne
Valérie Drezet-Humez, cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France
Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en politique énergétique à l’Institut Jacques Delors
Mercredi 14 octobre, la présidente de la Commission européenne, Ursula Van der Leyen a prononcé son discours « sur l'état de l’Union ». L’objectif ? Prévoir des mesures d'urgence pour répondre à la crise énergétique qui touche l’Europe de plein fouet, alors que la guerre en Ukraine se poursuit. Parmi les annonces majeures : un plafonnement des super-profits, qui rapporterait 140 milliards d'euros aux Etats membres de l’UE. « La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont révélé l’Union, sa capacité et son agilité à réagir », commente Valérie Drezet-Humez.
Dans le sillage des sanctions économiques annoncées contre la Russie et Vladimir Poutine, la présidente de la Commission européenne a également abordé la question de l’indépendance énergétique de l’Europe. « Cela s’inscrit dans la droite ligne de la crise du Covid-19. On identifie nos dépendances. C’est une ligne de force que l’on retrouve en Europe ces dernières années, qui consiste à dire : 'peut-on décider nous-mêmes de notre avenir' », ajoute Valérie Drezet-Humez.
Dans ce cadre, Ursula Van der Leyen, a notamment annoncé que l’UE allait constituer « des réserves stratégiques » des matières premières « critiques » pour son industrie, comme les terres rares et le lithium, dont l'offre mondiale est actuellement contrôlée par la Chine, afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement. « Pour pouvoir réindustrialiser l’Europe, cela prend du temps. C’est très important que l’UE puisse se pencher sur ces questions-là. La transition énergétique ne pourra pas se réaliser si elle ne les a pas anticipées », affirme Phuc-Vinh Nguyen.


100 - Poutine fragilisé après la débâcle en Ukraine - 13 septembre 2021
Invités :
Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale
Maryse Burgot, grand reporter à France Télévisions
Elena Volochine, grand reporter franco-russe, ancienne correspondante en Russie pour France 24
Face à des troupes russes en fuite, l’armée ukrainienne a reconquis une vingtaine de villes. Kiev affirme avoir repris plus de 6000 kilomètres carrés. Face aux succès de l’armée ukrainienne, tous témoignent d’une retraite à la hâte des soldats russes, laissant derrière eux, des chars, mais aussi du matériel de communication et des stocks de munitions. Depuis plusieurs jours, les combats se multiplient mais le drapeau bleu et jaune flotte à nouveau dans nombreuses de ces villes.
Les habitants accueillent avec joie leurs soldats. « Ce qui a été très bien fait, c’est la communication autour de ces contre-offensives. La presse a été interdite sur le front pendant plusieurs jours. Ils ont très bien mené cette opération de communication. On ne savait pas vraiment ce qu’il se passait », raconte Maryse Burgot. Un tournant de la guerre ? « C’est un deuxième repli essuyé par l’armée russe dans cette guerre. La propagande russe parle d’un regroupement stratégique », commente Elena Volochine.
Selon des informations des renseignements américains, révélées par le New York Times, l’armée russe serait à bout de souffle. Elle se serait même tournée vers un des rares pays alliés pour pallier le manque de munitions, la Corée du Nord. « Les soldats ukrainiens décrivent des soldats russes qui ne veulent plus se battre et qui laissent tout sur les champs de bataille », précise Maryse Burgot.
100 - Charles III… les premiers sifflets - 12 septembre 2022


100 - Elizabeth II, le Royaume-Uni se réveille orphelin - 09 septembre 2022
La reine Elizabeth II s’est éteinte ce jeudi 8 septembre, à l’âge de 96 ans. Ce vendredi 9 septembre, le Royaume-Uni pleure sa monarque. Dans la nuit du 8 au 9 septembre, des milliers de personnes se sont rendus devant le palais de Buckingham. À Londres, les drapeaux ont été mis en berne. Dans le monde entier, les hommages se multiplient. Les fleurs et les bougies s’accumulent devant les ambassades britanniques. À Paris, la Tour Eiffel s’est éteinte à minuit. « On la considérait comme éternelle. Quand c’est arrivé, cela a été un choc. Un bouleversement au Royaume-Uni et dans le monde entier », commente Georgina Wright. Une figure du XXe siècle disparaît. « C’était le dernier grand personnage du XXe siècle. On enterre le XXe siècle avec elle. Elle a traversé le siècle », précise Anthony Bellanger.
En début de semaine, elle avait pourtant intronisé la nouvelle Première ministre, Liz Truss. « Depuis un an, Buckingham Palace répétait assez souvent, qu’elle était fatiguée, qu’elle avait des problèmes de mobilité. Pendant l’été, sa santé s’est dégradée davantage. Pour la démission de Boris Johnson et la nomination de son successeur, tout le monde s’est rendu à Balmoral alors qu’en temps normal cela se passe à Londres. Ce protocole des institutions a été bouleversé. C’était un signe qu’elle ne pouvait pas se déplacer facilement. Elle aura nommé son quinzième Premier ministre », analyse Florentin Colomp. Les obsèques de la souveraine auront lieu à l'abbaye de Westminster, neuf jours après sa mort. Plus de 2 000 invités sont attendus.


100 - Macron, une nouvelle façon de gouverner ? - 08 septembre 2022
Emmanuel Macron ouvre, ce jeudi 08 septembre, la première édition du Conseil de refondation (CNR), à Marcoussis (Essonne). L’objectif ? Réunir les associations, les syndicats et les différents partis politiques, afin de définir une nouvelle méthode de concertation, dans le cadre des prochaines grandes réformes. Cette première édition devrait se tenir à huis-clos. « L’objectif du CNR selon Emmanuel Macron est de rassembler les forces vives du pays », commente Jeff Wittenberg.
Néanmoins, tout le monde n’est pas séduit. Alors qu’il avait pour objectif de dépasser les clivages partisans, une grande partie des oppositions ont décidé de boycotter ce rendez-vous.
Cette nouvelle gouvernance, animée par François Bayrou, est marquée par l’absence des figures majeures de l’opposition, ainsi que des dirigeants syndicaux comme le patron de la CGT et de FO. Seuls trois syndicats seront présents : la CFDT, la CFTC et l’Unsa. Sur plan politique, beaucoup de dirigeants politiques, de gauche à l’extrême droite, ont également décidé de décliner l’offre : Alexis Corbière (LFI), le président du Sénat, dominé par la droite, Gérard Larcher (LR), mais aussi Marine Le Pen (RN) et Olivier Faure (PS). De son côté, l’Elysée semble toujours convaincue de ce projet, refusant de se plier à la « politique de la chaise vide ». « Il y a eu un traumatisme dans le premier quinquennat, celui des Gilets Jaunes. L’Elysée veut absolument montrer qu’il écoute », analyse Jeff Wittenberg.
100 - Insécurité, Macron au défi de la fermeté - 06 septembre 2022


100 - École, une rentrée sous tension - 01 septembre 2022
Invités :
Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique
Louise Tourret, journaliste Éducation à France Culture
Hadrien Brachet, journaliste Éducation à Marianne
Inquiétude des parents, pénurie d’enseignants… Alors que 12 millions d’écoliers effectuent leur rentrée des classes, ce jeudi 1er septembre, cette reprise scolaire s’effectue sur un fond de tensions. Près de 4 000 postes sont actuellement non pourvus, ce qui amène à un recours massif aux contractuels très peu formés à l’exercice. « C’est un métier difficile, il ne s’improvise pas. Le problème se pose pour les contractuels mais aussi pour les titulaires. Savoir tenir une classe va au-delà de la théorie et de la connaissance d’une discipline », explique Hadrien Brachet.
Selon un récent sondage réalisé par Challenges, 67% des Français estiment que l’école ne fonctionne plus. Face à cette perte de confiance, Emmanuel Macron fait de l’éducation une des priorités de son second mandat. Un chantier de grande ampleur attend le nouveau ministre de l’Education, Pap Niaye. « Beaucoup d’enseignants sont dans une position d’attente vis-à-vis de Pap Niaye. Mais même s’il n’y a pas d’hostilité déclarée, peu d’entre eux ont vraiment l’espoir qu’il rebâtisse l’école du jour au lendemain », ajoute Hadrien Brachet. « Il ne faut pas s’attendre à un changement idéologique », précise-t-il.
100 - Royaume-Uni, une nouvelle dame de fer à Londres - 05 septembre 2022


100 - Tourisme, l’été de tous les records ! - 31 août 2022
Invités :
Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage
Josette Sicsic, journaliste, directrice de « Futuroscopie » sur le site TourMag.com
Mathilde Visseyrias, journaliste au Figaro Économie
Alors que le mois d’août s’achève et que les écoliers s’apprêtent à réinvestir les bancs des établissements scolaires, les professionnels du tourisme concluent cette saison sur une excellente note. Ils signent un bilan plus que positif avec une fréquentation record dans de nombreuses stations balnéaires. Hôtels, campings, restaurants ont fait le plein cet été et n’ont pas encore totalement désemplit avec des touristes étrangers venus en nombre. Seul grain de sable au bilan : une pénurie de personnels qui n’a néanmoins pas empêché les établissements de baigner dans le succès. À commencer par les campings avec 130 millions de nuitées bientôt dépassées. C’est un million de plus qu’avant le Covid. Depuis près de deux ans, ces complexes n’avaient pas affiché complet. C’est aussi l’année de tous les records pour les hôtels avec une augmentation d’occupation de 90% sur les trois premières semaines d’août. La pandémie semble loin notamment dans les transports avec 23 millions de voyageurs dans les trains de la SNCF : du jamais vu. Au total, 34 millions de Français sont partis en vacances, soit deux millions de plus qu’avant la crise sanitaire.
Comment expliquer ce regain d’activité dans le secteur du tourisme malgré une inflation en hausse et une baisse très nette du pouvoir d’achat ?
100 - Coupures de gaz et d’électricité cet hiver ? - 30 août 2022


100 - E.Macron, la rentrée des « sacrifices » - 29 août 2022
Invités :
Nathalie Mauret, journaliste politique chez EBRA
Guillaume Daret, grand reporter au service politique
Gilles Bornstein, éditorialiste politique
Des prix de l’énergie qui explosent, des caisses de l’État vides… Cette rentrée s’annonce particulièrement complexe pour la majorité. Après un été sous haute tension, c’est un Emmanuel Macron plutôt sombre qui s’apprête à regagner l’Elysée. Mercredi, le Président n’a pas caché ses inquiétudes lors du premier Conseil des ministres. Il a employé des expressions particulièrement significatives et graves en invoquant la « fin de l’abondance et de l’insouciance ». « Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement » a-t-il déclaré. Un cataclysme énergétique et climatique, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Un ton volontairement martial adopté par le chef d’État pour appeler les Français à faire des efforts et à réduire leur consommation face aux pénuries à venir. Comment appréhender cette rentrée ? A quoi faut-il s’attendre ? Le gouvernement tire la sonnette d’alarme face à la menace russe qui pèse sur l’inflation et la sécurité de l’Europe.


100 - Assemblée, première victoire des Insoumis - 01 juillet 2022
Invités :
Rachel Binhas, journaliste à Marianne
Gaël Sliman, président cofondateur d’Odoxa
Daïc Audouit, éditorialiste politique
Un Insoumis hérite du commandement de la prestigieuse Commission des Finances à l’Assemblée. Éric Coquerel a évincé le Rassemblement national au titre de président de l'une des huit commissions parlementaires, l’un des postes les plus convoités de l’Assemblée nationale. Ce député LFI élu sur le fil signe une première victoire pour le parti de Jean-Luc Mélenchon. « Je compte faire la différence avec les quinquennats passés et des présidents qui étaient compatibles avec les visions de la majorité » a déclaré l’ancien coordinateur du Parti de gauche. Le siège de président traditionnellement réservé à l’opposition est un des plus puissants du Parlement, presque un contre-pouvoir puisque la Commission des Finances contrôle le budget de l’État et son application et peut aussi ouvrir des commissions d’enquête. À ce titre, le président peut demander au ministère de l’Économie les déclarations fiscales de n’importe quelle entreprise ou particulier. Ce pouvoir dans les mains d’un Insoumis inquiète celui qui était le candidat du Rassemblement national à ce poste. « C’est des magouilles d’appareil » fustige Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme. Avec un endettement de l’État record et un déficit public au plus haut, le poste sera stratégique durant ce quinquennat alors que les propositions de La France Insoumise sont aux antipodes de la politique d’Emmanuel Macron.
Le président de la République va-t-il réussir son pari de gouverner sans majorité ? La majorité présidentielle doit plus jamais remanier son plan d’action pour parvenir à une politique de compromis et éviter une situation de blocage institutionnel qui paralyserait le pays.


100 - IVG, armes à feu… L’Amérique fracturée - 27 juin 2022
Invités :
Marie-Cécile Naves, directeur de recherches à l’IRIS
Gallagher Fenwick, grand reporter franco-américain
Lauric Henneton, maître de Conférence à l’université de Versailles-Saint-Quentin, spécialiste des États-Unis
Vendredi 24 juin, la Cour Suprême a annulé l’arrêt Roe vs Wade relatif au droit à l’avortement au niveau fédéral. Un bon en arrière qui fragilise un droit acquis depuis plusieurs décennies. Déjà huit États américains ont décidé d’interdir l’avortement, un droit qui remonte pourtant à 1973. L’Amérique ultra conservatrice entend imposer son agenda aux États-Unis. Cette décision a provoqué un séisme qui continue de diviser l’Amérique. Pour une troisième journée consécutive, les manifestants en faveur de l’avortement crient leur colère. Partout dans le pays, les mêmes discours et craintes… celles d’un recul des droits de l’homme. Au Texas, l’abrogation de la loi IVG réjouit les conservateurs, souvent issus de la droite religieuse. Les autres assistent impuissants à la remise en cause d’une jurisprudence. C’est la première fois que la Cour Suprême revient sur une de ses anciennes décisions quand il s’agit de supprimer un droit. « C’est la porte ouverte à l’élimination d’autres droits » alerte Marie-Cécile Naves. C’est une contestation du 14e amendement qui légifère entre autres sur le mariage homosexuel et sur la contraception. En l’espace de 48 heures, le droit à l’avortement s’est volatilisé tandis que les démocrates se heurtent depuis plusieurs années à la régularisation du port d’armes. Comment protéger les droits de l’homme aux États-Unis ? Cette décision doit-elle nous alerter sur le poids et la montée en puissance généralisée de la droite conservatrice ? La réponse avec nos invités.
100 - Grêlons, canicule… une nature hostile ? - 24 juin 2022


100 - E.Macron, gouverner ensemble ? - 23 juin 2022
Invités :
Bérengère Bonte, journaliste
Saveria Rojek, journaliste et éditorialiste politique
Gilles Bornstein, éditorialiste politique
Trois jours après sa défaite aux législatives, Emmanuel Macron propose de gouverner en associant les partis d’opposition. Mais la France est-elle prête à cette culture politique du compromis ? Tout porte à croire que l’on va vers un blocage des institutions face à ce casting qui semble irréconciliable. Hier soir, Emmanuel Macron a enfin pris la parole dans une courte allocution durant laquelle il tire les conclusions du vote de dimanche soir. Face à ce résultat éclectique, le chef de l'État a soumis aux chefs de parti une nouvelle façon de gouverner. Le leader de Renaissance a reconnu qu’il allait devoir agir autrement : « Pour agir dans votre intérêt et celui de la nation, nous devons collectivement apprendre à gouverner et à légiférer différemment ». Privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis le second tour des législatives, Emmanuel Macron se retrouve confronté à un casse-tête politique. Après avoir bouclé ses consultations avec les meneurs des partis d’opposition, le président de la République rejette finalement l’idée d’un gouvernement d’union nationale. Deux hypothèses s’ouvrent au gouvernant : soit celle d’une coalition soit celle d’une majorité au cas par cas. « Pour avancer utilement, il revient aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller » a déclaré le chef d’État qui renvoie la balle dans le camp de ses adversaires. Au pied du mur mais toujours maître des horloges, Emmanuel Macron donne quelques jours aux formations politiques pour se prononcer. La semaine prochaine, Élisabeth Borne, toujours Première ministre, recevra les présidents de groupe à l’Assemblée nationale.
Ce méli-mélo politique va-t-il trouver un compromis et une zone d’entente pour gouverner ensemble ? Une nouvelle ère de l’histoire politique s’ouvre sur cette Assemblée fragmentée.
100 - Soldes, l'arme anti-inflation - 22 juin 2022
100 - Emmanuel Macron, que prépare-t-il ? - 21 juin 2022


100 - La France ingouvernable ? - 20 juin 2022
Invités :
Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique de l’Obs
Claude Weill, chroniqueur politique
Guillaume Daret, grand reporter au service politique de Frances Télévisions
Les résultats des législatives sont tombés et sont accablants pour la majorité présidentielle. C’est une défaite cinglante pour Emmanuel Macron qui assiste impuissant à une percée des extrêmes et à une opposition de droite qui refuse de jouer les supplétifs. Face à une Assemblée morcelée, la France est-elle devenue ingouvernable ? 131 députés pour la NUPES, 22 divers-gauche, 245 Ensemble loin de la majorité absolue atteinte à 289, 74 Républicains et 89 RN, premier parti d’opposition devant La France Insoumise. Ce scénario de majorité relative est une première sous la Ve République. Un cas de figure inédit qui assène le coup de grâce au gouvernement Macron. Si plus de 2/3 des électeurs ont exprimé leur refus d’une majorité absolue en faveur du Président de la République, ils se sont aussi opposés à la nomination de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen à Matignon, conséquence d’une cohabitation multiple inédite. Ni majorité présidentielle parlementaire, ni cohabitation avec une majorité d’opposition. Comment réconcilier ce melting-pot politique ? Comment diriger une Assemblée dominée par les extrêmes


100 - L'Ukraine dans la grande famille européenne - 17 juin 2022
Invités :
Bernard Guetta, journaliste spécialiste géopolitique et député européen du groupe Renew Europe
Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI
Jean-Dominique Giuliani, directeur de la Fondation Robert Schuman
Hier, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef d’État italien Mario Drahi, se sont rendus à Kiev. L'État en guerre serait-il devenu la nouvelle capitale de l’Europe ? Cette visite a marqué le coup d’envoi de l’entrée du pays dans l’Union Européenne. Devenu le médiateur du conflit russo-ukrainien, Emmanuel Macron s’impose comme le « patron » de ces pays fondateurs, réunis pour soutenir l’unification de l’Europe contre le risque d’une guerre d’expansion. Ces trois chefs d’État sur le front à Kiev incarnent le cœur de l’économie européenne.
Macron est-il devenu le leader de l’Europe ? Taxé de complaisance à l’égard de Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky avait à plusieurs reprises dénoncé la position ambiguë de la France, prise entre deux fois pour ne pas alimenter le conflit. Aujourd’hui, le Président ukrainien a accueilli Emmanuel Macron les bras ouverts, émus de pouvoir enfin accéder au statut des pays candidats pour intégrer l’Union Européenne à défaut de n’avoir pu rejoindre l’OTAN. Véritable réunion historique, cette décision européenne va-t-elle marquer un tournant décisif dans la guerre en Ukraine et accélérer le retrait des troupes russes ?


100 - Emmanuel Macron / Jean-Luc Mélenchon, le duel - 15 juin 2022
Invités :
Bérengère Bonte, journaliste et auteur de la biographie sur Édouard Philippe « Le sioux »
Anne Bourse, grand reporter au service politique de France Télévisions
Nicolas Prissette, directeur du média en ligne Fondamental.fr
J-4 avant le second tour des législatives. Alors qu’Emmanuel Macron est au coude à coude avec la NUPES de Jean-Luc Mélenchon, le chef de l’État appelle au « sursaut républicain » face au risque de désordre. Une allocution qui n’a pas manqué de faire réagir le chef de file de la nouvelle union des gauches. « Ni abstention, ni confusion mais clarification » : c’est la devise d’Emmanuel Macron sur cette dernière ligne de la campagne législative pour obtenir la majorité présidentielle.
Sur la forme, cette prise de parole visant à mobiliser les électeurs quelques minutes seulement avant d’embarquer dans l’avion présidentiel en direction de la Roumanie, divise. Accusé de surjouer son rôle de médiateur international et d’instrumentaliser sa posture de chef de guerre pour gagner des voix à seulement quatre jours du second tour, Emmanuel Macron aurait-il mal calculé son coup de force pour inverser les tendances électorales tandis que la majorité ne cherche pas à promouvoir son bilan mais à agiter le chiffon rouge de la NUPES ?
Depuis son meeting à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a commenté cette intervention qu’il qualifie de « mode à la Trump ». Le premier adversaire de la majorité présidentielle n’a pas tardé à réagir au tacle lancé par le président de la République. Depuis la présidentielle qui s’est jouée dans un mouchoir de poche, le chef d’orchestre de La France Insoumise s’est engagé dans un bras de fer contre la surreprésentation du camp LREM. Sur le front des campagnes législatives contre un Emmanuel Macron sur le front de guerre en Roumanie, qui gagnera la bataille électorale ?


100 - Hausse des salaires, les patrons n’ont plus le choix ! - 14 juin 2022
Invités :
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle
Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis
Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc
C’est le moment d’aller voir son patron pour lui demander une augmentation ! Le rapport de force est en faveur des salariés selon une récente déclaration de Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF. Face à la pénurie de main-d'œuvre, les chefs d’entreprises devront redoubler d’efforts pour attirer les candidats en offrant un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail. C’est notamment le défi qui attend le secteur de la restauration. Travailler quatre jours par semaine pour le même salaire ? Cela semblait impensable il y a encore quelques années en arrière. Pourtant, ce modèle devra être envisagé pour dynamiser l’activité et parvenir à séduire les demandeurs d’emploi. Cette formule a largement fait ses preuves. Si au départ, cette démarche a été adoptée pour améliorer le bien-être des collaborateurs, elle est aussi bénéfique pour l’entreprise. Résultat ? Des restaurants qui font salle comble et qui arrivent enfin à embaucher !
Certains ont tranché en faveur de la hausse des salaires avec un augmentation de 143€ nette par mois selon la durée du contrat de travail. Les employeurs tentent d’accompagner leurs salariés face à la l’inflation, malgré le coût des opérations pour l’entreprise. Ces manœuvres posent cependant problème aux entreprises en difficulté. Comment augmenter les salaires ? Comment dynamiser l’activité économique et valoriser l’emploi ?


100 - Législatives, Emmanuel Macron en difficulté - 13 juin 2022
Gilles Bornstein, éditorialiste politique
Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Étienne Girard, rédacteur en chef à l'Express
Dimanche 12 juin 2022, 48,7 millions d'électeurs inscrits étaient invités à voter. Cependant, plus d’un Français sur deux, soit 52,49 % des inscrits, ne s’est pas déplacé à son bureau de vote, selon le ministère de l’Intérieur. Pourcentage le plus élevé dans la Vème République pour une élection législative.
Les résultats sont très serrés, la Nupes, le mouvement de gauche mené par le chef de fil LFI Jean-Luc Mélenchon est au coude à coude avec le parti de la majorité présidentielle. Ensemble ! n'est pas assuré d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
LREM obtient 25,75% des voix contre 25,66% pour la Nupes selon les résultats complets du ministère de l'Intérieur. Le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national arrive 3ème avec un peu moins de 19%, Les Républicains dépassent la barre des 10%.
Avec qui Emmanuel Macron va-t-il devoir gouverner ?
Dans les projections des 577 sièges que compte l'Assemblée nationale, le camp de la majorité garderait donc l'avantage avec une fourchette de 255 à 295 sièges. La Nupes serait entre 150 à 190 suivi en troisième position du Rassemblement national en progression entre 20 et 45 sièges. La droite républicaine quant à elle résiste, son groupe pourrait comprendre entre 50 et 80 députés. C'est la douche froide pour le parti reconquête, l'ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour est éliminé dès le premier tour à dans le Var.


100 - La voiture est-elle un luxe ? - 10 juin 2022
Invités :
Maud Descamps, économiste et spécialiste des questions d’énergie à Europe 1
Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialisé dans l’automobile
David Delos, journaliste économie à France Info TV
Jean Viard, sociologue et directeur de recherches au Cevipof CNRS
Le Parlement a voté une loi historique en faveur du climat. C’est officiel, la fin programmée des voitures thermiques sera effective à partir de 2035. En effet, jamais rouler n’a coûté aussi cher avec une essence qui dépasse largement les 2€ le litre et des voitures hors de prix. Alors que la crise inflationniste frappe l’Europe de plein fouet et que le pouvoir d’achat des ménages baisse considérablement, la voiture électrique est encore loin d’être accessible à tous. L’automobile est-elle en passe de devenir un luxe ? La fin des voitures essences, diesels et hybrides est un petit pas pour l’environnement mais un grand saut dans le vide pour les automobilistes.
Le 100% électrique est à nos portes. Après des semaines de bataille, les députés européens ont tranché en faveur de l’abrogation des voitures thermiques neuves à partir de 2035. Cette mesure signe une révolution dans le parc automobile en réponse à l’urgence climatique. Mais les Français sont-ils prêts à sauter le pas ? En zone rurale, cela inquiète. Les États membres doivent encore donner leur feu vert pour passer au 100% électrique mais les 27 devraient suivre sans surprise l’avis du Parlement Européen. Cela implique nécessairement l’augmentation des bornes de chargement, encore loin d’être effectives sur le territoire avec une borne pour 15 voitures. Pour parvenir à atteindre cet objectif ambitieux, il faudra multiplier par sept le rythme d’installation des bornes électriques en Europe. Comment accompagner ce changement drastique vers l’électrique ?


100 - Législatives, J-L Mélenchon en tête au 1er tour !
Invités :
Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et au Cevipof dont il coordonne le baromètre de la confiance politique, enseignant à Sciences-Po
Alix Bouillaguet, éditorialiste politique
Rachel Binhas, journaliste indépendante
Dimanche 12 juin, les Français vont faire parler les urnes lors du premier tour des élections législatives. Selon la dernière enquête Ipsos, la NUPES portée par Jean-Luc Mélenchon arrive en tête des sondages avec 28% des intentions de vote, devant la majorité présidentielle et loin devant le Rassemblement National. Le chef de file de la France Insoumise semble obtenir tous les suffrages après avoir clairement démontré sa volonté de redistribuer les cartes après son échec à la présidentielle. En pleine campagne législative, il a dénoncé les méthodes des policiers qui ont fait feu sur une voiture en fuite, le week-end dernier. A grand coup de tweets, le député a provoqué un véritable raz-de-marée sur les réseaux sociaux après avoir affirmé que « la police tue ». Ses propos polémiques ne mettent-ils pas en péril ses chances de gagner Matignon ? Le chef d’orchestre de NUPES campe sur ses positions pour « changer la doctrine d’usage de la force de police » dans notre pays.
Mélenchon, Premier ministre : c’est le leitmotiv très clair que s’est fixé Jean-Luc Mélenchon depuis son hold-up sur la gauche. Le vote de dimanche résonne comme une revanche à la présidentielle pour celui qui affirmé vouloir organiser un « troisième tour » lors des législatives. Cette coalition de la NUPES autour du 3eme sortant de l’élection présidentielle, occupe le terrain et prédomine la scène politique. Cette réunification des gauches morcelées va-t-elle payer dimanche ? Une cohabitation Macron / Mélenchon est-elle envisageable ? Dans le camp LREM, la tension monte d’un cran. Le président de la République a d’ailleurs précisé qu’il était le seul à pouvoir nommer son Premier ministre, en réponse à la tentative de passage en force de Jean-Luc Mélenchon. L’étau se resserre pour la majorité présidentielle qui a engagé un véritable bras de fer avec la gauche.
100 - Ukraine, guerre et "ouragan de famines" - 8 juin 2022
Pascal Boniface, directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS)
Elena Volochine, grand reporter, spécialiste de la Russie à France 24
François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne
Les soldats russes continuent d'avancer sur le territoire ukrainien. Depuis plusieurs jours, Russes et Ukrainiens continuent de se battre pour le contrôle de la ville de Sievierodonetsk, théâtre principal de la guerre.
Moscou a décidé d'aggraver la situation en bloquant toutes les exportations de céréales sur la mer Noire.
L'ONU quant à elle sur les risques de famine. Au moins cinq pays risquent de souffrir directement de la pénurie de blé : l'Érythrée, à l'est de l'Afrique, qui dépend à 100% des exportations de blé de Russie et d'Ukraine, l'Arménie et la Mongolie (plus de 99%), enfin l'Azerbaïdjan et la Biélorussie, sont dépendantes à plus de 95%.


100 - Hôpital, école... des services publics à l'abandon ? - 7 juin 2022
Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France enseignante à Paris I, Panthéon-Sorbonne
Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l'ESCP Business school - Auteur de « Il était une fois ... L'argent manque - Conte et mécomptes pour adulte » publié aux éditions du Cherche Midi
Emmanuel Cugny, journaliste économique à Franceinfo, président de l'AJEF (président des journalistes économiques et financiers)
C’est une nouvelle journée de manifestation dans les hôpitaux de France. Neuf syndicats et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) appellent à une mobilisation générale pour dénoncer un « hôpital désespérément maltraité ». Malgré le Ségur de la santé ainsi que « la mission flash » (cette mission doit expliquer ‘où sont les manques, pouvoir les chiffrer’ et donner des premières pistes pour répondre à ce problème) diligentée par le président de la République, la crise et le mal-être s’installent dans les services hospitaliers.Alors que de plus en plus de services d'urgences ferment leurs portes faute de personnels... Les services publics en général semblent de plus en plus dégradés.


100 - Des vacances à tout prix ! - 6 juin 2022
Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC
Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage
Eric Balian, directeur général de Terres d'aventure
C'est la dernière ligne droite avant les grandes vacances ! Après deux années de Covid, il y a une envie comme jamais de se poser, de déconnecter et d'en profiter.
Près de 60% des Français partent en vacances durant la saison estivale.
Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage l'affirme "il y a une envie de se faire plaisir. On sent un côté revanchard dans la prise de commandes, l'été s'annonce bien (...) Il y a un sentiment de liberté. »
Une étude de PAP Vacances dévoile les tendances des demandes de réservations pour cet été : la tendance se rapproche du Sud-Est et plus particulièrement de la mer.
De son côté, Eric Balian, directeur général de Terres d'aventure « pense qu’il y a qu’après cette période Covid, il y a une envie d’isolement un petit peu plus fort. On a un retour dans les campagnes et les montagnes. »
100 - Pénurie de moutarde… et il y en aura d’autres ! - 03 juin 2022


100 - Elizabeth II, le ciment du Royaume - 02 juin 2022
Invités :
Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph
Philippe Delorme, historien et auteur de « Elisabeth II, les jeunes années d'une reine » aux éditions Sutton
Stephen Clarke, écrivain britannique vivant à Paris auteur de « Elisabeth II ou l'humour souverain » aux éditions Albin Michel
70 ans de règne et une popularité au firmament, la reine Elizabeth II fait vivre la monarchie et fait vibrer tout un peuple depuis son accession au pouvoir en 1952. Jeudi 2 juin 2022 et ce pendant quatre jours, les Britanniques ainsi que tous les pays du Commonwealth fêtent le jubilé de platine.Pour Philippe Delorme, « Victoria a été la reine du XIXème siècle anglais, nous avons une reine qui transcende les générations. Il faut se souvenir qu'elle a porté l'uniforme pendant la Seconde guerre mondiale, c'est la dernière cheffe d'État en exercice qui y a participé. C'est un monument historique, c'est une référence pour les Britanniques. »Stephen Clarke, écrivain britannique vivant à Paris relate le parcours de cette reine extraordinaire. « Elle a passé énormément de temps en dehors de l'Angleterre, en faisant des visites d'État. (...) Elle a toujours été une formidable diplomate en dehors de son pays ».Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph se dit tout de même surprise d’une telle côte de popularité. Dans un sondage YouGov et British Future publié dans le Figaro 26% des Britanniques et 37% des jeunes sont favorables à une République en Grande-Bretagne.


100 - Carton jaune pour Gérald Darmanin - 1er juin 2022
- Bérengère Bonte, journaliste et auteure du livre « Le Sioux » publié aux éditions de l'Archipel
- Driss Aït Youssef, directeur en droit public, spécialiste des questions de sécurité
- Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel
- Mathieu Boisseau, correspondant France Télévisions à Londres
Gérald Darmanin est auditionné mercredi 1er juin 2022 au Sénat après la soirée chaotique samedi 28 mai 2022 au stade de France lors de la finale de Ligue des Champions entre le club anglais de Liverpool et le club espagnol du Real Madrid. Le ministre de l'Intérieur a accusé 30 à 40 000 supporters anglais d'être venus au stade de France avec des faux billets. Dans une enquête de nos confrères de RMC Sport, confirmée par l'AFP, la Fédération Française de Football et l’UEFA, ont évalué à 2 800 le nombre de faux billets scannés lors du match Liverpool/Real Madrid.
La ministre des sports Amélie Oudéa-Castera sera également auditionnée pour faire la lumière sur ce qu'il s'est passé et pourquoi la finale a dû être retardée de 36 minutes. Outre-Manche, la colère ne retombe pas, de nombreux Anglais estiment que la responsabilité porte avant tout sur la désorganisation côté français et UEFA ainsi que sur le comportement « agressif » des forces de l’ordre. Pour Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel, les Anglais se sont comportés d’une manière exemplaire et c’est grâce à leurs comportement qu’un drame a été évité. »


100 - Vladimir Poutine et la guerre totale - 31 mai 2022
- Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro et auteure de Macron, le disrupteur : la politique étrangère d’un président antisystème (éd. L’Observatoire)
- Sylvie Matelly, économiste ; directrice adjointe de l’IRIS et auteure de Géopolitique de l’économie (éd. Eyrolles)
- François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions
Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste pour BFMTV, est mort en Ukraine. Ce journaliste reporter d’images âgé de 32 ans a été touché par un éclat d’obus, alors qu’il suivait un convoi d’évacuation de civils dans la région de Louhansk, dans l’est du pays, a annoncé le président de la République Emmanuel Macron lundi 30 mai 2022. Il s’agit du 8e journaliste tué depuis le début de l’invasion russe. Son collègue Maxime Brandstaetter, a quant à lui été légèrement blessé à la jambe. Une enquête pour crime de guerre a été ouverte par le parquet antiterroriste. « Ces journalistes ne sont pas des têtes brûlées, ils y vont en minimisant au maximum les risques, indique François Beaudonnet. [...] Sur place, les confrères de Frédéric Leclerc-Imhoff vivent des moments extrêmement dangereux mais avec beaucoup de précautions. Ils ont une formation commando avec des militaires pour éviter ce qu’il s’est malheureusement passé ».
Un accord sur l’embargo pétrolier a été trouvé à Bruxelles dans la nuit de lundi à mardi. L’Europe a décidé de bloquer 90% du pétrole russe à compter de début 2023. Dans le même temps, le pétrole accélère sa hausse puisque le prix du baril s’élève désormais à plus de 120 dollars. « C’est un cercle vicieux : on essaie de réduire nos importations mais comme les prix continuent à augmenter sur les marchés, les recettes qu’en tirent les autorités et les entreprises russes n’ont pas diminué », souligne Sylvie Matelly.
Quant aux troupes russes, elles progressent dans le Donbass et l’espoir de paix semble très fragile. « Malheureusement, on n'en prend pas le chemin », déplore Isabelle Lasserre, qui précise que les négociations sont entre les mains de Vladimir Poutine et des Ukrainiens.
100 - Roland Garros, un parfum de vacances - 27 mai 2022


100 - Pouvoir d’achat, le plus dur est devant nous - 26 mai 2022
Invités :
Éric Champarnaud, co-fondateur de la société de conseil C-Way
Jade Grandin de l’Eprevier, journaliste économie à l’Opinion
Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP Business School
À l’aube du second quinquennat d’Emmanuel Macron, et en pleine campagne des élections législatives, le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations. Certains produits de première nécessité ont augmenté de près de 20%. Face à la hausse des prix, les ménages ont changé leurs habitudes de consommation. « En France, les prix alimentaires augmentent et ce sont les marques leS moins chères qui augmentent le plus. Pour les distributeurs, c’est un véritable casse-tête », analyse Jade Grandin de l’Eprevier. Pour aider leurs employés, Bercy demande aux entreprises - qui le peuvent - d’augmenter les salaires. La rentrée sociale s’annonce sous haute tension. « Il y a aussi cette crainte d’indexation généralisée des salaires », ajoute Jade Grandin de l’Eprevier.
Face à cette inflation qui paupérise les classes moyennes, le gouvernement promet un projet de loi Pouvoir d’achat, pour aider les Français à lutter contre l’inflation, sous réserve de remporter les élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Parmi les mesures évoquées ? La réindexation des retraites et des minimas sociaux sur l’inflation, la distribution de chèques alimentaires, un coup de pousse sur les carburants ou encore le triplement de la prime Macron pour les entreprises. Alors que l’inflation s’apprête à s’installer dans le temps et avec les contraintes climatiques, « il faut faire preuve de créativité et d’innovation. On doit tous trouver des façons nouvelles de se comporter et de consommer pour résister à cette inflation », assure Éric Champarnaud.


100 - Premier Conseil des ministres du gouvernement E. Borne - 23 mai 2022
Invités :
Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Nicolas Prissette, directeur du média en ligne fondamental.fr
Gilles Bornstein, éditorialiste politique
Le premier Conseil des ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne doit se tenir lundi 23 mai, trois jours après l’annonce officielle de sa composition. Mais alors que de nombreux chantiers attendent la nouvelle Première ministre, comme le pouvoir d’achat, la guerre en Ukraine ou la réforme des retraites, ce nouveau quinquennat traverse déjà son premier scandale. En effet, son nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, ex-président du groupe LR à l'Assemblée nationale et député de l’Ain, est accusé de viol par deux femmes, comme le révélait Médiapart, le 21 mai dernier. Les faits auraient par ailleurs été signalés auprès de La République en marche, mais aussi des Républicains. Pour l’heure, le principal intéressé réfute les faits qui lui sont reprochés.
« Je n’étais pas au courant », a réagi dans la foulée Élisabeth Borne, en déplacement dans le Calvados, dimanche 22 mai. Sur le sujet, l’ancienne ministre du Travail veut se montrer ferme. « Sur tous les sujets d’agression sexuelle, il ne peut y avoir aucune impunité », a-t-elle déclaré. « Ce qui est sidérant, c’est que personne n’ait vu qu’il y avait des soupçons sur Damien Abad. Cela paraît insensé que la Première ministre ne soit pas au courant. Manifestement, beaucoup de gens savaient qu’il y avait un souci », commente Alexandra Schwarzbrod. Damien Abad peut-il tenir ? La question se pose. Il était bel et bien présent à l’Élysée pour l’ouverture du premier Conseil des ministres. Une chose est sûre : cet épisode risque d’être coûteux pour ce premier gouvernement.


100 - Violences sexuelles… un problème avec les hommes ? - 24 mai 2022
Invitées :
Audrey Goutard, cheffe du service adjointe enquête et reportage à France Télévisions
Virginie Girod, historienne spécialiste des femmes et de la sexualité, autrice des Ambitieuses, 40 femmes qui ont marqué l’Histoire par leur volonté d’exister (M6 éditions)
Marilyne Baranes, docteure en psychologie clinique et psychopathologie, spécialiste des traumatismes et experte à la Cour d’appel de Paris
Le nouveau gouvernement se retrouve fragilisé par les accusations de viols à l’encontre de Damien Abad. Après le premier Conseil des ministres qui s’est tenu lundi, Olivia Grégoire a pris la parole lors d’un point presse. « La justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher », a martelé la porte-parole du gouvernement. Quant au nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, il s’est exprimé dans une interview accordée au Figaro, après s’être dit « innocent » et avoir renoncé à sa démission. « Cette plainte ressurgit à chaque moment politique clef de ma vie », a déclaré l’ancien patron des députés LR. Si ces affaires sont dévoilées au grand public à l’occasion de sa nomination au gouvernement, Damien Abad est l’objet de plaintes pour viols depuis 2012 et 2017. « Son entourage était au courant. [...] C’est vrai qu’à chaque étape où Damien Abad est apparu publiquement, ces affaires sont ressorties. Ça a été évoqué, mais jusque-là, on n’en a pas fait grand chose, ça n’a pas été saisi par les politiques », souligne la journaliste Audrey Goutard. Pourtant, s’il n’y a pas eu de condamnation judiciaire, cette latence est compliquée à tenir dans les affaires d’accusations de viols. « On a envie d’une classe politique qui donne l’exemple, qui n’a pas de casserole, et surtout qui ne s’attaque pas aux femmes, parce que le premier quinquennat d’Emmanuel Macron était quand même tourné vers la cause féminine. Donc là, c’est une sorte de camouflet qui est envoyé aux femmes », signale l’historienne Virginie Girod.
Dans son témoignage auprès de Mediapart, l’une des plaignantes évoque des SMS « très insistants » reçus de la part de Damien Abad. « C’est aussi aux pouvoirs publics et à la justice d’entendre qu’il ne faut pas attendre d’aller jusqu’à l’agression sexuelle ou physique. Avoir ce genre de petit texto, c’est déjà une agression, et elle doit être condamnable à ce titre », revendique la psychologue Marilyne Baranes. Une chose est sûre : la parole des femmes se libère. Encore faut-il que les victimes présumées soient écoutées.


100 - Gouvernement, le noms circulent - 20 mai 2022
Invités :
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique
Eve Roger, directrice adjointe des rédactions du Parisien / Aujourd’hui en France
Rachel Binhas, journaliste indépendante
Fin du suspense. La composition du gouvernement porté par Élisabeth Borne, devrait être connue ce vendredi 20 mai dans l’après-midi, a annoncé l’Élysée tôt dans la matinée. Déjà, des listes de noms circulent. Casting, parité, équilibre politique… Depuis sa nomination au poste de Première ministre, lundi 16 mai, l’ancienne ministre du travail planche pour former « la meilleure équipe possible ». « Il faut que tout le monde soit servi. Il faut aussi de nouvelles têtes. C’est très difficile. C’est un jeu subtil d’équilibre. C’est aussi compliqué de définir les périmètres entre les ministères », explique Eve Roger.
Après plusieurs mois de tensions avec son propre parti, ce jeudi 19 mai, le député LR, Damien Abad, a annoncé quitter la présidence des députés Républicains à l’Assemblée nationale. Il a également déclaré se mettre en congé du parti. Peut-il faire partie du prochain gouvernement ? Pour l’heure, le principal intéressé réfute.
Une chose est sûre : des listes de gouvernement potentiel circulent. Parmi les actuels ministres, certains sont pressentis pour être maintenus. Parmi eux ? Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin. D’autres comme Jean-Michel Blanquer ou Éric Dupont-Moretti.
Encore faut-il que le président bénéficie d’une majorité à l’Assemblée nationale. Selon les derniers sondages, l'alliance conclue à gauche entre La France insoumise (LFI), le Parti socialiste, EELV, et le PCF, Nupes, et Ensemble, l'alliance conclue entre La République en Marche, le MoDem, Horizons et Agir, sont donné au coude-à-coude. À la tête de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon qui s’impose comme la principale figure d’opposition à Emmanuel Macron.
100 - gouvernement, E. Borne, les recalés, les repêchés - 20 mai 2022


100 - Cannes, le cinéma menacé par Netflix ? - 18 mai 2022
Invités :
Bruno Cras, journaliste et critique Cinéma à Radio Classique
Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa
François Saltiel, journaliste et producteur à France Culture
Après deux années de crise sanitaire, la 75ème édition du Festival de Cannes s’est ouverte mardi 17 mai 2022 en grande pompe sur le tapis rouge de la Croisette. Mais alors que les plateformes de streaming prennent de plus en plus de place dans nos vies, la sélection officielle est exclusivement dédiée aux longs-métrages qui sortent dans les cinémas français. Très attendu, le nouveau film d’Andrew Dominik, « Blonde », qui retrace la vie de Marilyn Monroe, produit par Netflix, ne sera donc pas présenté à Cannes.
En 2017, deux films issus de cette célèbre plateforme avaient été présentés en compétition. Cela avait créé une vive polémique notamment avec les exploitants de salles. Depuis, le règlement stipule qu’un film doit sortir en salle pour concourir à la Palme d’Or. Néanmoins, les lignes devraient bouger d’ici les prochaines années.
Une chose est sûre : ces dernières années ont considérablement bouleversé nos habitudes en matière de films. « La nouvelle génération a découvert le cinéma autrement, moins cher, de manière individualisée, sur tous les écrans, de façon maîtrisée. (...) La crise sanitaire a accéléré le processus de la consommation des plateformes », décrypte François Saltiel. Au sortir de la crise, reste à savoir comment vont évoluer ces nouveaux modes de consommation.


100 - Élisabeth Borne, madame la Première ministre – 17 mai 2022
Invités :
Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Bérengère Bonte, journaliste politique
Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CRNS et membre du CEVIPOF
Élisabeth Borne a succédé lundi 16 mai 2022 à Jean Castex. Lors de la passation de pouvoir, la nouvelle Première ministre a dédié sa nomination à « toutes les petites filles », les encourageant au fond, à aller au bout de leurs rêves, 31 ans après l’arrivée à la tête de Matignon d’Édith Cresson.
La nouvelle locataire du 57, rue de Varenne a déjà une feuille de route annoncée par le président de la République dans un tweet : écologie, santé, plein emploi, éducation, renaissance démocratique, Europe, sécurité mais aussi la bataille des législatives qui se tiendront les 12 et 19 juin prochain. L’ancienne ministre du Travail aura aussi entre les mains des dossiers explosifs et de défis de taille comme assurer la majorité ‘confortable’ à l 'Assemblée nationale en proposant des réformes pour améliorer le pouvoir d’achat, première préoccupation des Français en période de guerre en Ukraine et d’inflation sur le territoire national.
Autre sujet sensible : la réforme des retraites. Emmanuel Macron entend repousser l’âge de départ à 65 ans, Élisabeth Borne a l’avantage de connaître les négociations difficiles.
Enfin, elle sera très attendue sur l’écologie, priorité affichée pour ce nouveau quinquennat.
Dans l’immédiat, la première mission de la nouvelle Première ministre sera de former son gouvernement…


100 - Otan, Kharkiv, Vladimir Poutine mis en échec - 16 mai 2022
Invités :
Général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, professeur de stratégie à Sciences Po et HEC
Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques
François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne
L’Ukraine « peut gagner » la guerre contre la Russie, qui « ne se déroule pas » comme Vladimir Poutine l’avait prévu, a déclaré le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, dimanche 15 mai 2022. Sur le terrain, l’armée russe connaît des revers. Après avoir évacué Kiev, elle a dû quitter Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, située au nord-est du pays. Les habitants sortent des abris pour réparer ce qui peut encore l’être. La guerre est-elle en train de basculer ? La communauté internationale est de plus en plus optimiste. « La Russie ne s’était pas préparée à cette guerre, elle n’a pas compris qui était son adversaire. Le temps joue pour l’Ukraine. On est à un point de bascule. Même si les choses semblent aujourd’hui être du côté ukrainien, Vladimir Poutine n’a pas dit son dernier mot », analyse Vincent Desportes.
Sur le plan militaire, mais aussi sur le plan diplomatique, le Kremlin semble plus isolé que jamais. Dimanche 15 mai 2022, la Finlande a officialisé sa demande d’adhésion à l’Otan, après plus d’un demi-siècle de neutralité entre Moscou et Washington. « Une nouvelle ère s’ouvre », a déclaré le président finlandais Sauli Niinistö. « Avec la Finlande, ce seront 1200 kilomètres supplémentaires de frontières avec la Russie que l’Otan va avoir. C’est une catastrophe pour Vladimir Poutine. Il va devoir se justifier face à l’histoire. Le prix stratégique et géopolitique de cette guerre, moralement scandaleuse et illégale, est très lourd pour la Russie », décrypte Pascal Boniface.
100 - Pouvoir d’achat, dette… l’équation de Challenges - 13 mai 2022
100 - Chine, le virus qui fait vaciller le régime - 12 mai 2022
100 - Chaleur, sècheresse, comment vivre avec ? - 11 mai 2022


100 - Ukraine, quelle issue pour V. Poutine ? - 10 mai 2022
Invités :
- Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale, spécialiste des questions de défense à France 24.
- Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des affaires internationales.
- Olivier Weber, écrivain et grand reporter.
Des commémorations tout en retenue. La Russie a célébré le « jour de la Victoire » lundi 9 mai 2022. À l’occasion du 77e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, Vladimir Poutine a observé la traditionnelle parade militaire sur la place Rouge à Moscou, et prononcé son discours annuel. Alors que l’invasion russe se poursuit, cet événement avait une saveur particulière. Néanmoins, si l’on redoutait que le président de la fédération de Russie déclare officiellement la guerre à l’Ukraine, il ne l’a pas fait. « On attendait quelque chose de frémissant. On avait la possibilité aussi qu’il ne se passe pas grand chose et qu’on soit dans un continuum », souligne Armelle Charrier, qui décrit une prise de parole « placide ». Et de développer : « Il continue l’axe qu’il s’est donné : cette guerre en Ukraine qu’il ne nomme pas, puisqu’il dit que c’est la guerre sur le Donbass » .
La parade aérienne a été annulée en raison des conditions météorologiques, selon les autorités russes. Vladimir Poutine a quant à lui donné l’image d’un dirigeant solitaire. « Il prend d’une façon évidente le contre-pied de ce qu’on imaginait de lui en Occident », analyse Anthony Bellanger. « Je trouve qu’il y a une déception un peu malsaine », estime le journaliste et historien, avant de nuancer : « Il dit aux Russes ‘je maintiendrai’, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les ukrainiens ». Vladimir Poutine a, par ailleurs, réaffirmé qu’il n’est pas l’agresseur, et que son armée combat pour défendre « la patrie » face à « la menace inacceptable » de l’Ukraine, soutenue par l’Occident. Un discours « victimaire » selon Olivier Weber. Dans ce contexte d’offensive russe, tandis que les États-Unis souhaitent renforcer leur aide militaire à l’Ukraine, l’Union européenne, elle, mise tant bien que mal sur des négociations. Emmanuel Macron, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Strasbourg lundi, prône un scénario de sortie de crise.
100 - Défilé du 9 mai, démonstration de force de V. Poutine - 09 mai 2022
100 - Macron II, pour quoi faire et avec qui ? - 25 avril 2022


100 - Un(e) président(e)… et quelle majorité ?
Invités :
Jean-Michel Salvator, directeur des rédactions du Parisien - Aujourd’hui en France
Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique à l’Obs
Etienne Girard, rédacteur en chef société à L’Express
A deux jours du second-tour de l’élection présidentielle, l’écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen semble se creuser. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié jeudi 21 avril, au lendemain du débat de l’entre-deux tours, Emmanuel Macron (57,5%) distance désormais Marine Le Pen (42,5%) de 15 points d’intentions de vote. Néanmoins dans le clan LREM, on refuse de crier victoire. L’enjeu ? Convaincre les indécis et notamment les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui a obtenu 22% des suffrages au premier tour. Jeudi 21 avril, le président candidat était en déplacement en Seine Saint-Denis, où le candidat de la France insoumise a recueilli 61% des voix, dimanche 10 avril dernier.
De son côté, Marine Le Pen ne s’avoue pas vaincue. Si beaucoup de commentateurs ont jugé la posture de la candidate du Rassemblement national trop défensive, lors du débat du second-tour, mercredi 20 avril dernier, cette dernière n’a pas hésité, le lendemain à railler son adversaire, lors d’un déplacement dans la Somme. « Un second mandat d’Emmanuel Macron serait un saccage social », a-t-elle lâché devant les journalistes présents sur place. « L’enjeu du débat pour Marine Le Pen était de rattraper 2017 et de ne pas dégrader son image. Elle ne voulait pas faire de dérapage », commente Caroline Michel-Aguirre. Trop souvent jugée imprécise sur les sujets phares de sa campagne, notamment celui du pouvoir d’achat, Marine Le Pen veut se rattraper dans la dernière ligne droite. « Sur la compétence, le pari n’est pas réussi. Les difficultés à être précise en matière d’économie que l’on avait vu en 2017 sont toujours présentes. Elle a perdu face à Emmanuel Macron », précise Etienne Girard. Suivi par un peu plus de 15 millions de téléspectateurs, le débat de l’entre-deux tours a également été très commenté sur les réseaux sociaux, qui jouent un rôle déterminant dans l’opinion. « La séquence sur Poutine a été dévastatrice pour Marine Le Pen », commente Jean-Michel Salvator.


100 - Débat, qui a gagné ? - 21 avril 2022
Invités :
Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Véronique Reille-Soult, présidente de Backbone Consulting, spécialiste de l’opinion en ligne
Guillaume Daret, Grand reporter au service politique
Pouvoir d'achat, politique étrangère, retraites, écologie, immigration, Constitution… Pendant près de trois heures, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont confronté leur projet pour la France, en vue du second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril prochain. Le débat a été suivi par plus de 15,6 millions de téléspectateurs. Cinq ans après le rendez-vous raté de 2017, Marine Le Pen espérait ainsi gommer ses erreurs passées et prendre sa revanche lors de ce match retour. Néanmoins, la candidate du Rassemblement nationale est apparue trop balbutiante, notamment sur les questions économiques. « On sentait que Marine Le Pen ne maîtrisait pas ses dossiers. Pourtant, le débat a commencé sur sa mesure phare : le pouvoir d’achat. Emmanuel Macron l’a un peu noyée sur les chiffres », explique Alexandra Schwartzbrod. Au lendemain du face-à-face, les spécialistes pointent du doigt la posture trop souvent défensive de Marine Le Pen vis-à-vis de son adversaire. « Elle avait l’intention d’apparaître la moins agressive possible par rapport à 2017, si bien qu’elle ne s'est pas saisie des opportunités de s’en prendre au bilan du président sortant, et à certains de ses échecs. On a senti qu’elle ne voulait pas faire de sortie de route », précise Guillaume Daret. « On sentait qu’elle avait peur. Le débat d’il y a cinq ans a dû être traumatisant. Il y avait le fantôme de ce débat. Même si elle se prépare depuis cinq ans, on a senti sa peur viscérale de se retrouver face à cet homme qui a la maîtrise des chiffres et des sujets », précise Alexandra Schwartzbrod.
De leur côté, les sympathisants de Marine Le Pen ont dénoncé l’attitude du président-candidat, jugée trop arrogante. « Plus que les mots qu’il a employés, c’est l’attitude qu’il a eu face à elle qui a été relevée. Néanmoins, cela ne fera pas changer beaucoup de voix », explique Guillaume Daret.
Sur la politique étrangère, Emmanuel Macron n'a pas hésité à tacler la « dépendance » de Marine Le Pen au pouvoir russe. « En 2015, Marine Le Pen s’est endettée auprès des Russes et elle est toujours en train de rembourser. Si elle est élue, il y aura, en France, un leader qui devra de l’argent à Vladimir Poutine. Dans le contexte actuel, cela paraît inimaginable », explique Alexandra Schwartzbrod. Sur les réseaux sociaux, le débat a été très commenté.


100 - Vladimir Poutine, la victoire à tout prix - 20 avril 2022
Depuis lundi 18 avril, la Russie a lancé sa grande offensive dans l’est de l’Ukraine et notamment dans le Donbass, une région contrôlée, depuis 2014, par les séparatistes pro-russes. De son côté, Kiev a reçu des avions militaires de la part de ses partenaires occidentaux afin de renforcer son armée de l’air. L’annonce a été faite mardi 19 avril, par le porte-parole du Pentagone, John Kirby qui a néanmoins refusé de préciser leur nombre ni les pays ayant fourni les appareils. « Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu’ici, nous combattrons. Nous nous défendrons », a déclaré, lundi 18 avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un discours retransmis sur Telegram. « L’armée russe est dans une guerre qu’elle maîtrise. Ils vont tirer 24 H sur 24 pendant des jours, pour épuiser son adversaire », explique Armelle Charrier. « De leur côté, les soldats ukrainiens connaissent le terrain, ils sont là depuis 2014. Ils sont fatigués, mais encouragés par leur président », précise-t-elle.
Le conflit se complexifie d’autant plus que le chef d’Etat ukrainien a fustigé la position européenne vis-à-vis de la Russie, après qu’Emmanuel Macron ait refusé de qualifier cette guerre de « génocide », contrairement à son homologue américain Joe Biden. « Les chancelleries comprennent la position de Volodymyr Zelensky. Elles exigent toujours que la Russie quitte l’Ukraine, y compris dans la région du Donbass », commente François Beaudonnet.
De part et d’autre du front, les deux camps sont déterminés. A l'image de la résistance opérée par l'armée ukrainienne à Marioupol, l'Ukraine résiste jusqu'au bout. « Le but est désormais de montrer qu'il sera impossible de prendre une ville en Ukraine », explique Anthony Bellanger.


100 - présidentielle, J-1 avant le duel décisif - 19 avril 2022
Invités :
Nathalie Mauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionale Ebra
Jeff Wittenberg, journaliste au service politique
Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof
Mercredi 20 avril 2022, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront lors du traditionnel débat de l’entre-deux tours. Cinq ans après leur premier face-à-face, et alors que les sondages sont extrêmement serrés, le match retour s’annonce déterminant pour le résultat du scrutin, dimanche 24 avril. Traumatisée par son échec en 2017, la candidate du Rassemblement national entend bien tirer des leçons de ses erreurs passées. « Marine Le Pen a un regard très lucide, voire politique de son échec en 2017. Elle s’en sert pour montrer qu’elle a changé et qu’à présent, elle a un vrai projet. Elle a compris que ce débat était raté, cela a été très douloureux pour elle. Mais elle a aussi compris que le seul moyen pour elle de s’en sortir, c’était qu’elle l’admette, pour en faire une force », analyse Nathalie Mauret.
De son côté, Emmanuel Macron doit défendre et assumer son bilan. Crise des Gilets jaunes, écologie, réforme institutionnelle… Son adversaire compte bien l’attaquer sur des sujets sensibles, mais aussi sur le front « anti-Macron ». Le débat pourra-t-il changer le cours de l’élection ? « Sur tous les abstentionnistes et l’électorat des indécis, cela peut faire bouger les lignes à la marge. Peut-être que le rendez-vous de demain sera plus important que ceux des années précédentes », ajoute Nathalie Mauret. L’enjeu ? Attirer les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui a obtenu 22% des suffrages au premier tour. Ces derniers jours, Emmanuel Macron a multiplié les clins d’œil aux partisans de gauche. Il doit maintenant prouver sa sincérité.
Une chose est sûre, Marine Le Pen a entrepris un grand travail pour se préparer à ce face-à-face. Pour rassurer, elle a opéré une véritable rupture sur son image et a mis en valeur des sujets de proximité comme celui du pouvoir d’achat. « En 2017, elle parlait de la sortie de l’Euro, elle ne maîtrisait pas du tout, cela a effrayé les gens. Dans cette campagne, elle parle de sujets qui parlent à tout le monde. Elle est davantage créditée comme de s’occuper des préoccupations directes des Français », décrypte Bruno Cautrès.


100 - M.Le Pen, à quitte au double - 18 avril 2022
Invités :
Claude Weill, chroniqueur politique
Alix Bouilhaguet, journaliste politique
Aurore Gorius, journaliste politique pour les jours.fr
Dernière ligne droite pour Marine Le Pen qui est très clairement passée à l’offensive en déclarant « Je veux vraiment gagner cette fois-ci ». Contrairement au scénario d’échec de 2017, la candidate du Rassemblement National bénéficie de plusieurs paramètres qui jouent en sa faveur à commencer par la montée du camp anti-Macron et la création d’un front républicain militant. Distancée de seulement quelques points, l’héritière du FN compte bien évincer son adversaire en rassemblant les les quelques millions d’électeurs indécis de Jean-Luc Mélenchon. De son côté, Emmanuel Macron tente lui aussi de s’accaparer l’électorat de gauche en témoigne son meeting en terre LFI à Marseille. Ce bain de boule au cœur de ses détracteurs vise à conquérir les partisans de Yannick Jadot et de Jean-Luc Mélenchon en reprenant l’un des thèmes clés du chef de file des Insoumis : la planification écologique. Accusé de malversation politique et de grappiller des électeurs en jouant la carte écologique, Marine Le Pen dénonce vivement le revirement stratégique du président sortant.
Pour convaincre la gauche de rejoindre sans camp, Marine Le Pen a mis l’accent sur les retraites, après l’envolée des critiques du programme d’Emmanuel Macron qui souhaitait retarder l'âge de départ. En déplacement dans le Vaucluse ce week-end, la candidate RN a été interpellée sur ses sujets de prédilections, l’occasion de rappeler sa position sans équivoque sur le port du voile. Cet échange houleux hué par les activistes antifascistes rappelle à la candidate son handicap pour fédérer l’électorat mélenchonniste sur cette question. Selon une enquête publiée par le journal La Croix, 69% des électeurs de confessions musulmanes se seraient orientés vers le leader de La France Insoumise au premier tour. Comment réconcilier deux familles politiques aux opposés de l’échiquier politique ? Marine Le Pen peut-elle rassembler les mouvements des extrêmes ?
100 - La présidentielle française vue de l’étranger


99 - Ukraine, réédition, viols et « génocide » - 14 avril 2022
Invités :
Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro
Amiral Michel Olhagaray, expert sur les questions de défense
Mariam Pirzadeh, journaliste à France 24
Au 50e jour de combat, Vladimir Poutine est en passe de remporter sa première vraie victoire militaire par la prise de la ville de Marioupol. Détruit à 90%, ce port stratégique résiste. « C’est serait la première véritable grosse ville symbolique, à la fois au niveau symbolique et stratégique qui pourrait être prise. La question est de savoir comment la conserver », analyse Isabelle Lasserre, qui alerte sur le risque de guérilla dans la région. C’est la première fois que l’armée de Vladimir Poutine n’essuie pas un revers en Ukraine, résultat d’une complète réorganisation des troupes. Il faut dire qu'en intervenant sur le territoire ukrainien, la Russie ne s’entendait pas à une telle résistance. « Tout le monde est mobilisé. Des hommes partis en Pologne sont revenus pour combattre. Marioupol est le symbole de la dévastation et de cette résistance ukrainienne ».
Mardi 12 avril 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé des centaines de viols sur des femmes et des enfants qui auraient été commis par des soldats russes dans les zones occupées. Les témoignages affluent dans les villes libérées par l’armée ukrainienne. L’ONU réclame aujourd’hui des enquêtes indépendantes sur ces violences commises par les forces russes et leurs alliés. La question est de savoir jusqu’où ira Vladimir Poutine, d’autant que l’élection française pourrait changer la donne des alliances en Europe, notamment si Marine Le Pen est élue. « La candidate RN n’a jamais caché son admiration pour Vladimir Poutine qui lui a prêté de l’argent pour financer sa campagne. Cela va changer beaucoup de choses si elle est élue », estime Mariam Pirzadeh. Mais la guerre se vit au jour le jour. D’ici le second tour, le 24 avril prochain, les choses auront peut-être déjà évolué sur le front…


100 - Présidentielle, un référendum sur la retraite ?
Invités :
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique
Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien / Aujourd’hui en France
Rachel Binhas, journaliste indépendante
La réforme des retraites fait partie des principaux enjeux de cette campagne présidentielle. Ce mercredi 13 avril, sur le plateau des 4 Vérités, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de reculer l’âge de départ à la retraite de quatre mois par an. De son côté, Marine Le Pen l’a qualifié de « candidat girouette ». Selon les sondages, la population est majoritairement contre un allongement de l’âge légal du départ à la retraite. Comme le pouvoir d’achat, ce thème sera au cœur de toutes les batailles pour tenter de convaincre les sept millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon. « Emmanuel Macron s’est mis dans une situation délicate. Pourquoi avoir fait de cette réforme épineuse sa mesure phare avant même le premier tour ? Cela ne fait pas du tout consensus. Il y a une forme d’incompréhension et aujourd’hui il essaye de se rattraper, car la réserve de voix se trouve plutôt du côté de Jean-Luc Mélenchon », analyse Rachel Binhas. Néanmoins vigilance, car son aile droite risquerait de se désolidariser… « Il pourrait donner l’impression de va-et-vient », précise Nathalie Saint-Cricq.
Mardi 12 avril, Emmanuel Macron était en déplacement dans le Grand-Est, là où Marine Le Pen a obtenu des scores records. Au même moment, la candidate RN était en conférence de presse dans un hôtel dans l’Eure. Les deux n’ont pas manqué de s’échanger quelques passes d’armes. Marine Le Pen accuse le chef de l’Etat « d’avoir peur du peuple ». De son côté, le président sortant n’a pas hésité à tacler l'attitude de la candidate d’extrême droite lors de la crise sanitaire du Covid-19. Une chose est sûre : le match retour est bel est bien lancé.


100 - Emmanuel Macron peut-il perdre ? - 12 avril 2022
Invités :
Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Bérengère Bonte, journaliste, auteure et réalisatrice
Julien Nény, journaliste à France Télévisions chargé du suivi de la droite
A peine qualifié au second tour, Emmanuel Macron aurait-il entendu les doutes et les craintes des Français face à la montée massive des extrêmes ? Le président sortant s’est dit prêt à édulcorer la mesure phare de son programme centré sur les retraites à 65 ans. Plus que 12 jours avant le second tour dans une élection où chacun des deux candidats animent les passions. Au coude à coude avec Marine Le Pen, le leader LREM veut « enrichir son programme » en réaction à la réforme la plus controversée du Président-candidat. Dans le Nord-Pas-de-Calais, c’est la proposition qui suscite le plus d’incompréhensions des habitants. Alors que la mesure divise, Emmanuel Macron lâche du lest pour contrecarrer la progression de la cheffe de file du RN et envisage dès à présent un départ en retraite à 64 ans. Face aux électeurs, il insiste sur une réforme progressive retardée de 4 mois par an à partir de 2023. Le Président sortant n’exclut pas un référendum sur la question épineuse des retraites s’il est élu.
Si l’opposition raille ce revirement stratégique d’Emmanuel Macron, les électeurs de gauche seront-ils sensibles au recul de la mesure polémique ? Les deux candidats abattent leurs dernières cartes pour gagner l’électorat de gauche : retraite à 60 ans pour Marine Le Pen contre un départ à 64 ans chez Emmanuel Macron. Cette réforme équivoque à seulement quelques jours du scrutin peut-elle conduire le président en campagne à sa perte ? L’extrême droite portée par le Rassemblement National de Marine Le Pen peut-il l’emporter ? Analyse d’un entre-deux décisif à la faveur des extrêmes.


100 - E.Macron - M.Le Pen : le match retour - 11 avril 2022
Invités :
Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique à l’Obs
Claude Weill, chroniqueur politique
Etienne Girard, rédacteur en chef société à l’Express
Dimanche 10 avril 2022, le premier tour des élections a tranché en faveur du président sortant Emmanuel Macron suivi de près par la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen. Le deuxième scrutin risque d’être particulièrement serré pour le chef de file LREM face à Marine Le Pen qui gagne des voix grâce au camp de la colère. Constat de ce premier tour ? Les partis traditionnels de gauche et de droite ressortent visiblement effacés et sont en train de disparaître progressivement. Quels enseignements tirer de ce premier résultat électoral ? « Les électeurs ont été très logiques […] ils ont concentré les votes utiles » observe Caroline Michel-Aguirre avec 3 candidats d’expérience des campagnes présidentielles sur le podium.
Le pouvoir d’achat sort grand vainqueur de ce premier scrutin, principale préoccupation des Français devant la question identitaire et le climat. Les candidats qui ont su manier cette question majeure ont recueilli le suffrage des électeurs, notamment Jean-Luc Mélenchon qui affiche un score bien au-delà de ses résultats aux élections intermédiaires. C’est également le cas de Marine Le Pen, parvenue à distancer son principal concurrent, Éric Zemmour grâce à un programme concentré sur le pouvoir d’achat. La candidate du Rassemblement national a appelé les Français de tout bord à rejoindre son camp pour faire barrage à Emmanuel Macron. Tandis que le journal Libération alerte sur la montée massive de l’extrême droite capable de remporter cette élection, un sondage donne le président sortant vainqueur à 54%. Les dynamiques fluctuantes peuvent changer la donne à la faveur du RN. Quelle est la stratégie déployée par les deux derniers candidats en lice pour l'Elysée ? Lecture entre les lignes d’un scrutin au coude à coude.


100 - Présidentielle J-2, tout peut basculer ? - 08 avril 2022
Invités :
Daïc Audouit, éditorialiste politique chez France Inter
Véronique Reille-Soult, présidente de Backbone consulting, spécialiste de l’opinion en ligne
Yasmina Jaafar, éditorialiste politique chez LCI
À J-2 des élections présidentielles, la tension monte chez les candidats. Alors que les instituts de sondage misent sur un scénario identique à celui de 2017 avec un second tour qui se jouerait entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’incertitude et la faible participation peuvent encore tout faire basculer. Aucune hypothèse n’est écartée pour ce premier tour qui risque de souffrir d’un taux d’abstention historique pesant sur la marge d’erreur. Si l’on se fie aux courbes, on peut observer une montée des intentions de vote en faveur de la candidate RN et de l’autre, une baisse nette du président sortant qui perd 1,5 points dans les sondages. La dynamique fluctuante peut-elle entraîner une inversion des courbes dimanche soir ?
Un autre scénario dans lequel Emmanuel Macron serait évincé au premier tour n’est pas exclu par Nicolas Dupont-Aignan. L’intuition du candidat Debout la France pourrait-elle se révéler exacte ? « Il a raison s’il y a moins d’abstention qui concerne en particulier les classes populaires […] l’électorat de Marine Le Pen » explique Daïc Audouit.
Jean-Luc Mélenchon qui a bénéficié d’une ascension fulgurante lors de cette campagne notamment grâce au phénomène de vote utile imputé à Ségolène Royal, souffre de la fragmentation de la gauche en six partis incisifs. À deux jours du premier scrutin, chaque candidat maintient son rang et tente de balayer le vote utile. Ultimes tentatives des candidats pour se faire entendre dans ce brouhaha électoral, l’élection peut-elle encore basculer ? Tour d’horizon de la classe politique sur la dernière ligne droite.


100 - Kinder, Buitoni, fromages… Danger dans nos assiettes ! - 07 avril 2022
Invités :
Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise du CREDOC
Faïza Bossy, médecin généraliste nutritionniste
Frédéric Denhez, journaliste spécialité de l’alimentation et de l’environnement
À l’approche de Pâques, les chocolats seront-ils toujours au programme de la chasse aux œufs tant prisée des enfants ? Le géant italien Ferrero a dû retirer de la vente des tonnes de friandises soupçonnées d’être contaminées à la salmonelle. Buitoni, Kinder mais aussi des fromages ont été rappelés après une forte suspicion de contamination à la listériose. Les intoxications alimentaires se multiplient et déplorent des dizaines d’hospitalisation et deux décès infantiles. Parmi les produits dans la ligne de mire des consommateurs : le célèbre Kinder surprise, les schokobons et d’autres dérivés de la filiale Ferrero. Sur 21 malades signalés, 8 ont été hospitalisés. Il s'agit principalement de jeunes enfants qui avaient consommé des sucreries Kinder, tous fabriqués dans l’usine d’Arlon en Belgique. Coup dur pour la célèbre enseigne de chocolat à seulement 10 jours de la fête de Pâques qui voit ses ventes tomber en flèche.
Quels sont les symptômes qui doivent nous alerter ? La salmonellose va être à l’origine de diarrhées hydriques accompagnées de douleurs abdominales nous explique Faïza Bossy, médecin généraliste. Chez l’enfant, sa propagation est rapide avec le risque d’une déshydratation sévère. Elle alerte les patients à risque sur la forme ultra-digestive qui attaque la vésicule.
Le secteur de l’agro-industriel doit-il réviser ses contrôles ? La crise du Covid a fait émerger un nouveau mode de consommation plus local et responsable. L'industriel tente de résister à cette onde de choc du fait-maison et du manger sain. Les assiettes des Français sont passées au crible par nos invités qui tentent de comprendre les nouvelles tendances alimentaires par temps de crise.


100 - V. Poutine et l’armée russe, la honte et l’infamie
Invités :
Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI
Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relation internationales et stratégiques (IRIS)
François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions
Plusieurs centaines de civils ont été retrouvés morts à Boutcha, une ville du nord-ouest de Kiev, suite au retrait des troupes russes. Les journalistes présents sur place rapportent des témoignages horrifiants sur les exactions commises par les soldats russes : assassinats, pillage, viols en réunion… S’agit-il de l’indicible réalité de la guerre ou bien d’une violence propre à l’armée russe ? « Le niveau de violence de l’armée russe est incomparable avec ce que l’on connaît dans une armée française où le droit de la guerre est enseigné. Dans la doctrine militaire russe, il n’y a pas de conception humanitaire et une grande violence s’exerce au sein de l’armée, explique Elsa Vidal. Ce que l’on voit, c’est aussi le résultat d’une politique de retrait, avec des soldats qui viennent des couches les plus basses de la population, qui ont eu une formation minimale et qui sont habitués à une certaine forme de violence. Ils ont probablement dû être laissés sans instruction. Au fur et à mesure que l’on découvrira d’autres cas éventuels, on pourra tirer des conclusions s’il y avait ou non une intention politique derrière ces crimes ».
La découverte de ces cadavres a suscité l’indignation internationale et européenne, ce qui complique fortement les médiations françaises à l’égard de Moscou. « Malgré le grand nombre d’appels depuis le début de cette guerre, la Russie va toujours plus loin », explique François Beaudonnet. En plus des nombreux témoignages et enquêtes internationales, les images satellites pourraient aussi la responsabilité de l'armée russe. « Cela semble bien montrer que ce ne sont pas des exactions isolées de soldats qui auraient trop bu, mais bien quelque chose de prévu et ordonné », précise-t-il.
En Russie, certains groupes au sein de la population, bien qu’encore minoritaires, essayent de debunker la propagande du Kremlin. Au sein de l’armée, le moral des militaires est en berne. « Pour ces soldats, rien de ce qu’on leur a dit ne se réalise. Ils sont pris au piège. Dans leur chair, ils voient la limite de la propagande », explique Pascal Boniface. Si aucune opposition ne se manifeste au sein des États Majors russes, certaines dissensions commencent à naître.


99 - Essence, électricité, gaz… Flambée à tous les étages ! - 05 avril 2022
Invités :
Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise du CREDOC
Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenge
Erwan Benezet, journaliste au service économie du Parisien - Aujourd’hui en France
Alors que le massacre de Boutcha fait émerger une nouvelle vague de sanctions massives contre la Russie, une réunion des 27 au sommet est prévue demain à Bruxelles. Emmanuel Macron a évoqué de nouvelles mesures portant sur le charbon et les hydrocarbures. L’hypothèse d’un nouvel embargo sur le pétrole, l’électricité voire le gaz russe n’est pas écartée et même fortement envisagée. Cette décision va-t-elle asséner le coup de grâce sur le pouvoir d’achat, déjà lourdement impacté ? Le chancelier allemand Olaf Scholz ou encore le directeur le Président du Conseil Européen Charles Michel ont tous appelé à prendre de nouvelles sanctions contre Vladimir Poutine après la diffusion d’images chocs de civils ukrainiens gisant sur le sol.
La question d’un embargo revient au centre des discussions pour tenter de faire une nouvelle fois pression sur le dirigeant russe. Cette fois-ci, l’Allemagne n’exclut pas cette alternative malgré sa dépendance massive au gaz russe qui représente plus de 66% de ses importations. « Nous devons rehausser notre réponse en matière de sanctions et il faut échanger très rapidement au niveau européen sur ce qui est encore possible. Les livraisons d’énergies feront partie des discussions » a déclaré la ministre de la Défense allemande. Dépendants à 95% et 43%, la Hongrie et l’Italie s’opposent à cet embargo. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont quant à elles franchi le pas. Aujourd’hui, ces trois pays frontaliers n’importent plus de gaz russe en puisant dans leur réserve et en diversifiant leur approvisionnement. « C’est dans notre intérêt stratégique de réduire notre dépendance car sinon la Russie l’utilisera contre nous comme un outil géopolitique et économique » a souligné à juste titre le président de la Lituanie qui appelle les pays européens à s’aligner sur ce modèle. Deux autres secteurs stratégiques sont dans la ligne de mire de l’Europe : le pétrole et surtout le charbon russe, bien plus facile à remplacer que le gaz. Les discussions risquent de s’intensifier à Bruxelles avec un nouveau train de sanctions qui vont être actées mercredi ou jeudi. À quoi s’attendre ? Jusqu’où ira la flambée des prix ?